En attendant le solstice: De la musique pour un elfe

Marla était très contente : elle avait enfin trouvé le cadeau de Vorel !
Elle cherchait une idée quand ils s’étaient retrouvés à la librairie, mais elle n’avait pas eu d’idées, et une fois qu’il était là elle n’avait pas pu continuer à chercher.

Vorel était étudiant en musique appliquée à la santé, sous la direction du professeur Herbert Smit, excellent professeur et excentrique notoire, ainsi que de la doctoresse Annabella Plum, sévère mais juste.
Ensemble, ils avaient créé ce cursus particulier à la fois d’étude et de recherche dans le but de prouver les effets bénéfiques de la musique sur la santé, notamment dans le cadre de soins, ainsi que de déterminer les modalités de son utilisation (type de musique, fréquence d’écoute etc.).
Vorel avait décidé d’associer sa connaissance en herboristerie et sa pratique du luth dans le but d’apporter un soin holistique.

Marla avait hésité un moment. Un nouvel herbier de plantes médicinales venant du Moyen-Mieu était sorti – ça devait être la région à la mode cette année – mais elle ne savait pas s’il serait utile à Vorel.
Tout comme il avait du mal à suivre son intérêt pour les armes et formes de combats, elle avait du mal avec sa collection de plantes et de livres s’y rapportant.

Et puis elle avait trouvé le cadeau idéal : un ensemble de feuilles de musique, toujours venant du Moyen-Mieu, pour son orgue portatif (une invention de S. Sokk).
De cette façon, elle contribuait à la fois à son plaisir, bonheur même, personnel, et à celui de ses patients.

Elle lui offrirait aussi son foulard annuel du solstice. C’était devenu une habitude entre eux : elle lui offrait son foulard et il préparait le repas de fête et les offrandes.
C’était leur façon à chacun de montrer qu’ils respectaient et accueillaient les traditions de l’autre.

On leur avait demandé plusieurs fois quand ils comptaient se mettre en couple, et la question leur avait toujours parue déplacée.
Ils avaient la meilleure relation qu’ils pouvaient imaginer et ne voyaient vraiment pas pourquoi ils devraient s’imposer de suivre des normes qui ne leur correspondaient pas.
Par contre, ils envisageaient de s’installer en collocation, pour pouvoir passer plus de temps ensemble.
Cette situation semblait rendre perplexe les nouvelles personnes qu’ils rencontraient, mais leurs proches étaient tellement habitués que, pour eux aussi, c’était devenu une évidence.

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