Véganisme et fromage ne font pas bon ménage

Les personnes autistes ont une relation particulière, voire même compliquée, avec la nourriture. Nous sommes sensibles aux goûts, aux textures, aux couleurs à un point qui impacte ce que nous mangeons et comment. Nous pouvons manger la même nourriture pendant des jours (mois) parce que c’est la seule chose qui nous convient.
Ça joue un rôle dans ma difficulté à devenir vegan, mais la difficulté va au-delà de ça.

J’ai toujours eu du mal à manger de la viande depuis l’enfance, mais je me suis habituée à un moment.
Puis, pendant mes années universitaires en Grande-Bretagne (au début des années 2000), j’ai fait des tentatives pour devenir végétarienne. Je pouvais trouver des substituts de viande au supermarché du coin, alors qu’en France ça se trouvait difficilement à part dans certains magasins de diététique.
Je suis passée par des périodes pendant lesquelles j’arrêtais la viande, puis j’y revenais. Aujourd’hui j’ai totalement arrêté.
J’essaie d’arrêter aussi de manger du poisson, je le garde principalement pour quand je mange à l’extérieur.
J’ai arrêté le lait et la crème il y a plusieurs années et je ne mange quasiment jamais de beurre et de yaourt, en tout cas chez moi. Quand je mange dehors ou que je suis chez d’autres personnes, je fais avec ce qui est possible.
Mais j’ai une relation particulière avec le fromage.

Quand j’étais enfant, ma mère m’amenait avec elle pour faire les courses dans le village, et l’épicier voulait toujours me donner des bonbons.
Ma mère suggérait plutôt du fromage, et une grande histoire d’amour naquit.
Certes, je suis française, ça a peut-être quelque chose à voir.

Contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, j’aime autant les fromages britanniques que français. J’aime particulièrement les « mature cheddar », mais je me souviens d’un très bon roulé aux herbes et à l’ail.
Je regrette d’ailleurs de n’avoir jamais goûté le cheddar à la Guinness que j’ai vu sur un marché un jour.

Pour moi, les faux « fromages » ne tiennent pas la comparaison avec les vrais. J’aime bien certains tartinables à base de soja, mais je n’arrive pas à apprécier les faux fromages à pâte dure. Et ils ne fondent pas spécialement, à part, comme j’ai pu le voir quelques fois, en raclette.

J’accepte ce défaut et j’essaie à la fois de limiter ma consommation et de trouver des sources plus étiques. Je peux trouver du fromage français bio, et même produit plutôt localement, facilement.

J’ai aussi la chance de pouvoir encore trouver, post Brexit, un très bon cheddar issu de l’agriculture biologique, Godminster vintage, fabriqué dans une ferme respectueuse de l’environnement et du bien-être animal (autant que possible). (J’achète aussi les cheddars non issus de l’agriculture biologique occasionnellement.)
J’avoue avoir envisagé de demander à ce qu’on m’envoie des colis de nourritures si je n’avais plus pu en trouver.

Est-ce qu’il y a #AmourDuFromage sur les réseaux sociaux ou est-ce qu’il faut que je le crée ?

(J’ai lu que beaucoup de petites marques et compagnies – dont la Cheshire Cheese compagny, pour rester dans le thème – ont des difficultés avec l’export, ou l’ont même arrêté, vers les particuliers en Europe à cause des formulaires compliqués et nécessitant beaucoup de temps, et des nouvelles taxes. C’est bien dommage.)

(Dans les producteurs assez écologiques mais non bio il y a la marque Wyke, qui fait attention à son impact au niveau de l’eau, de la biodiversité, de l’électricité, et des droits des travailleurs.Elle a aussi mis un place un système pour aider les petites marques à continuer à s’exporter en Europe, dont Godminster.)

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