Je suis partie 5 jours en Grande-Bretagne – après 9 ans d’absence, ça a été magique et émotionnel, je vous en parlerais.
Ma mère est donc venue s’occuper de notre tribu de boules de poils et de piquants – un adorable hérisson s’est installé dans le jardin.
Elle et moi avons un accord sur ce qu’elle fait à la maison, ce dont elle parle dans sa note n’est donc pas de l’ingérence!
Cette note m’a amené aussi à réfléchir, c’est pourquoi cet article est à deux voix: je partage ma réflexion-prise de conscience à la suite de sa note.
On ne doit pas juger :
On nous le dit, on nous le répète… Et pourtant !
Ce n’est pas facile, une longue habitude est vraiment difficile à éradiquer !
J’adore ma fille, c’est plus que ma fille, c’est mon soleil plus les étoiles, c’est mon jeune maître, c’est mon Amie… et pourtant, comme elle n’agit pas comme moi, je vois des petites choses qui me dérangent…
L’autre jour, alors que j’allais donner à manger à sa chatte pendant son absence, j’ai rangé, nettoyé, comme je fais chez moi, et je me suis surprise à penser : « mais, enfin, pourquoi ne fait-elle pas ceci ou cela ? » et je sentais en moi de la réprobation, contenue certes, mais réprobation quand même.
Plus tard dans la journée lors d’une communication avec une amie j’ai évoqué ces pensées et elle m’a éclairé d’une façon inattendue : « quand le cerveau ne fonctionne pas d’une manière habituelle, le corps a tendance à ne pas obéir, non plus, d’une façon classique »… et tout à coup Euréka ! Je comprends, même si elle voulait (je n’en suis pas sûre) faire comme moi, son corps, son élan ne répondrait probablement pas aussi vite qu’en ce qui me concerne.
J’ai revu Marie, enfant, heureuse à l’idée de jouer avec ses amies et cependant comme pétrifiée sur sa chaise, peut-être son corps ne répondait-il pas à son envie évidente !
J’ai compris qu’effectivement « On ne doit pas juger » tout simplement parce que nous n’avons pas les éléments pour et pas pour une raison de morale.
Je me suis promis de me rappeler, lorsque le jugement reviendra roder dans mon esprit que je ne vois qu’un tout petit morceau du puzzle immense du Grand Tout !
Merci mon AMIE, Merci MARIE.
Martine
♥♥♥
Aucun de nous n’est programmé de la même façon, ne fonctionne de la même façon. Marie Bernat
Mon compagnon n’est pas visuel. Je le sais, il me le dit. Et pourtant, je pense régulièrement qu’il pourrait faire plus attention.
Bien sur, il pourrait surement faire encore plus d’efforts, mais la question n’est pas là.
Son cerveau ne fonctionne pas comme le mien, tout simplement.
Ma mère n’a pas le sens de l’orientation, à un niveau très important.
Son cerveau ne l’a pas développé quand elle était enfant.
Et vous, quel « programme » n’avez-vous pas?
Je suis autiste, je n’ai pas la liberté de prétendre que je suis formatée comme tout le monde.
La réalité, c’est qu’aucun de nous ne l’est.
Chaque fois que vous jugez, que ce soit vous-même – en vous comparant aux autres ou à vos attentes – ou une autre personne, vous oubliez ce fait: nous sommes tous « programmés » différemment, nous fonctionnons tous différemment.
Nous sommes tous uniques dans notre fonctionnement parce que nous avons chacun notre propre chemin à parcourir.
Chaque fois que vous vous surprenez à juger – vous-même ou une autre personne – rappelez-vous : nous sommes tous uniques.
Oui le jugement, on y est malgré nous. Mais il faut accepter l’autre tel qu’il est. On n’est pas tous pareil, on ne pense pas pareil, quelque chose qui va me sauter aux yeux restera indifférent pour toi.
Ce n’est pas facile de résister au jugement. Mais je crois qu’à partir du moment où cela ne nous concerne pas, alors il faut faire ce que j’appelle le RIDEAU : on met le rideau et on arrête de passer en revue ce que l’on passe qui serait améliorer chez l’autre. Car de quel droit? Sommes -nous vraiment meilleur ? Je ne crois pas…
J’aime l’idée du rideau.
Nous ne sommes ni meilleurs ni moins bons, nous sommes nous-même.
Et hop, idée d’article! Merci! 😉