Je suis un palmier en Scandinavie …

Un palmier dessiné devant une photo de forêt enneigée, avec les textes "je suis un palmier en Scandinavie", "Je suis palmier" "autiste"Ou un ours polaire en méditerranée.

Il y a quelques temps j’ai trouvé cette analogie pour expliquer la vie des personnes neurodivergentes dans un monde conçu par et pour les personnes neurotypiques :

Imaginez un palmier. Dans son environnement naturel, il est en pleine forme – sauf en cas de maladies ou parasites.
Maintenant, plantez-le en pleine terre dans une forêt scandinave.
A priori il va avoir beaucoup plus de mal à survivre, voire il ne pourra pas du tout.

Autre analogie : installez un ours polaire en méditerranée… Il ne va pas aimer du tout.

La différence entre le palmier et les personnes neurodivergentes, c’est que tout le monde (ou presque?) ne va pas râler contre le palmier en disant qu’il pourrait quand-même faire plus d’efforts. Nous comprenons bien qu’il n’est pas fait pour vivre là.
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Bilan de février

J’ai hésité à poster cet article parce que je trouvais que c’est insensible au vu de la situation géopolitique actuelle – comprendre « la guerre en Ukraine » – et encore plus avec les derniers développements.

J’admets que quelque-chose ne va pas avec ce raisonnement : pourquoi est-ce que j’hésite à poster aujourd’hui alors qu’il y avait des conflits et tragédies avant ? (Bien que j’ai déjà traversé des périodes où je me questionnais.)
Je ne sais pas. Est-ce que c’est parce que je suis centrée sur l’Europe malgré ma tentative de ne pas l’être ?
Parce que je pense aux autres personnes autour de moi qui le sont peut-être et qui vont me trouver insensible ?
Parce que c’est géographiquement plus proche que bien d’autres conflits ? Même si ça fait des années que le conflit existe, beaucoup d’entre nous ne réalisent qu’aujourd’hui l’ampleur du problème alors qu’il empire.
Parce que les derniers développements (de cet après-midi) risquent de nous impacter directement ?

Mais mon cerveau autiste a beaucoup de mal avec les choses qui ne sont pas complètes – dans ce cas, un article par mois – donc j’ai décidé d’écrire un petit bilan de mon mois de février et de le poster pour calmer un peu mon cerveau.
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Nouvelle année civile (et un mois)

Tant que j’y suis: la série « Autour du monde en 80 jours », (librement) adaptée du roman de Jules Verne et avec David Tennant, est super et est disponible jusqu’au 9/02 en replay sur France 2.

 

Je voulais vous souhaiter une bonne année beaucoup plus tôt, mais il a fallu un mois pour que mon cerveau se remette en mode écriture.

Je ne sais pas si c’est parce que je suis autiste, ou si c’est dû à tout ce que j’ai pu apprendre sur les réseaux sociaux, mais j’ai beaucoup de mal à faire des vœux pour la nouvelle année.

La santé ? Oui, mais les maladies chroniques.
L’amour ? Oui, mais toutes les situations difficiles.
L’argent ? Oui, mais le système inégal dans lequel on vit.
La réussite ? Oui, mais elle ne ressemble pas pour tout le monde à la même chose.
La joie ? Oui, mais la dépression.
Etc.

Vous comprenez le problème ?

Je préfère souhaiter « le meilleur ». Je trouve que ça englobe tout.
Pour les personnes que je connais, j’essaie de faire plus personnalisé – la joie, la douceur, la créativité, les bons moments en famille …

Ceci étant dit, évidemment que je vous souhaite tout ça, ou quelque-chose s’en approchant suivant votre situation.

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Amitiés longue distance

Il y a un certain nombre de situations qui peuvent amener à transposer une amitié « en face à face » à une communication par lettres, ou depuis plus récemment par e-mails : dans l’enfance, quand on se fait des ami.e.s en vacance, en colonie ou quand ils.elles déménagent ; plus tard, avec les ami.e.s rencontré.e.s à l’université, ou même rencontré.e.s au travail.
Il y a aussi l’exemple du correspondant, où la relation commence par lettres et peut amener à une amitié durable, quelques fois sans même que les personnes se rencontrent face à face.

Et puis il y a le cas des réseaux sociaux.

Certaines personnes disent que les ami.e.s rencontré.e.s de cette manière ne sont pas de vrai.e.s ami.e.s. Pourtant le principe me semble être le même que celui du correspondant : quelqu’un avec qui on crée un lien à travers le partage d’un centre d’intérêt commun, quel qu’il soit.
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Réseaux sociaux, communauté et autisme

J’avais fait un planning des publications jusqu’en décembre, notamment pour savoir quand sort quel type de publication, et je commence déjà à faire des « hors-série ». Classique !

 

J’ai fait une tentative de retour sur les réseaux sociaux récemment, en partie dans le but de faire connaître un peu ce blog et en partie par envie de discuter à nouveau avec des gens.
Mon passage a été de courte durée aussi bien sur Twitter que sur Instagram, et ça va rester comme ça encore un moment. Il y a toujours autant de « bruit », ce qui n’est pas une surprise, mais même essayer de réduire mes abonnements a fait monter l’anxiété.

Je dois manuellement partager les articles sur Instagram donc je vais sûrement y passer au moins une fois par semaine, mais je ne prends pas encore le temps de regarder ce qui est posté et je n’ai toujours pas lu mes messages privés en attente.

J’ai quand-même eu le temps de tomber sur une publication sur Instagram – pendant que je regardais sur mon fil les comptes auxquels je voulais me désabonner – qui parlait d’autisme, de réseaux sociaux et de la communauté qu’on peut y trouver.
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Bilan estival et rentrée

J’ai l’intention de reprendre le blog un peu plus sérieusement et plus régulièrement (sans rien promettre), et j’ai un petit projet créatif récurrent à base de photos à partager.
J’ai aussi changé la devise du site pour qu’il me corresponde plus: Fantastique & Différences.

 

En mai j’ai publié « l’été de l’espoir » qui parlait de mon espoir d’arriver à garder un accès à ma bulle de calme cet été malgré les évènements sociaux.
Je suis très contente de pouvoir dire que ça a été le cas.
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Véganisme et fromage ne font pas bon ménage

Les personnes autistes ont une relation particulière, voire même compliquée, avec la nourriture. Nous sommes sensibles aux goûts, aux textures, aux couleurs à un point qui impacte ce que nous mangeons et comment. Nous pouvons manger la même nourriture pendant des jours (mois) parce que c’est la seule chose qui nous convient.
Ça joue un rôle dans ma difficulté à devenir vegan, mais la difficulté va au-delà de ça.
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L’été de l’espoir

J’ai lu récemment un article dans The Guardian (un journal anglais) qui abordait le sujet de ce que les gens avaient en tête pour et espéraient faire cet été et apparemment il s’agit de sexe et de rencontrer des nouvelles personnes (vaccinées).
Ou peut-être que c’était juste dû à l’angle d’approche de l’article.

Dans mon cas c’est « comme d’habitude », étant donné que l’été dernier n’a pas été très différent des précédents.
Les frontières devraient être ouvertes et des amis de la famille devraient pouvoir venir donc nous pourrons être 6 (et 7) autour de la table.
Mon compagnon et moi-même passeront nos traditionnels 10 jours ensemble en juillet et fêterons nos 6 ans – nous ne sommes pas encore sûrs s’il y aura des avions (au sol) à nouveau au programme ou non.
Il y aura quelques anniversaires, donc quelques repas – nous sommes français (et suisses) après tout.
Avec de la chance il y aura des vagues et je pourrais sauter dedans. Je ne suis pas une grande fan des sorties à la plage mais j’aime les vagues.
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Réseaux trop sociaux (submergeants)

J’ai un compte Facebook que je visite rarement, et une page sur laquelle les publications du blog se partagent automatiquement.
J’ai eu plusieurs comptes Twitter, dont deux sont encore actifs mais actuellement en pause, sauf celui sur lequel les articles sont automatiquement postés.
J’ai un compte Instagram, aussi en pause.

J’ai passé des heures dessus, et j’ai fini à chaque fois dans le même état : submergée. Je me sens aussi un peu déprimée et anxieuse, mais ça fait sûrement partie de la submersion ?
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Je demande – involontairement – trop aux autres. Vraiment ?

J’ai du mal à m’accepter et je traverse régulièrement des périodes pendant lesquelles j’estime que je demande trop aux autres.

J’ai dû entendre une ou deux fois quand j’étais plus jeune que je ne devais pas faire subir aux autres mon mal-être et, mon mental fonctionnant comme il fonctionne, j’en ai déduit que si je ne gérais pas tout toute seule, j’étais une mauvaise personne – ou nulle.
J’ai étendu cette vision à tout ce qui concerne mes handicaps et pas seulement à mes émotions.
(Je pense qu’une grande partie de ce que je vivais était due à mes handicaps non-diagnostiqués à ce moment-là.)
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