Voici le 2eme article de la série sur « les sciences du bonheur », si vous avez raté le 1er: « Les sciences du bonheur ».
Des études montrent que plus les gens sont seuls, moins ils vont bien – et que la souffrance « sociale » active la même zone du cerveau que la souffrance physique.
Cependant, avoir des relations peut aussi être stressant que ce soit une relation amoureuse, être parent, ou une amitié.
Nous avons besoin de relations mais ce n’est pas toujours inné. Nous pouvons travailler sur notre communication verbale par exemple, notre capacité à écouter, notre façon de montrer à l’autre qu’il compte – une main posée sur l’épaule de l’autre peut suffire.
Notre type d’attachement influe aussi, mais nous pouvons le modifier – il existe des thérapies spécialisées dans ce domaine.
Regardons de plus près comment nous fonctionnons…
Notre première relation est avec nos parents, ou les personnes qui prennent soin de nous. De là découle notre type d’attachement, qui va illustrer le type de relation le plus probable que nous développerons avec les autres.
Il en existe trois :
– sécurisé – fait confiance facilement, crée des relations d’inter-dépendances, n’a pas peur d’être abandonné ou que les autres soient trop proches
– évitant – fait difficilement confiance, ne laisse pas les autres s’approcher de trop près, nerveux dans un contexte romantique
– anxieux – a besoin de plus de proximité, besoin de fusionner, peur de l’abandon
Les personnes ayant un type « sécurisé » expriment une plus grande satisfaction dans la vie ; ont plus de chance d’être et de rester dans des relations équilibrées ; ont plus d’émotions positives quotidiennement ; sont plus facilement optimistes, pardonnent et soutiennent leur partenaire.
Si vous ne vous reconnaissez pas dans ce type-là, pas de panique : il est possible de « modifier » son type – il existe des livres et surtout des thérapies.
Un petit point « biologie » sur les connections aux autres :
– le nerf vagal permet de comprendre et de reproduire les expressions du visage de notre interlocuteur – ce qui lui permet de voir que nous comprenons
– l’ocytocine augmente notre capacité à faire confiance et à prendre soin des autres – lien avec l’attachement (par exemple, après avoir reçu de l’ocytocine dans le nez via un spray, les participants font plus confiance à des étrangers)
– notre peau contient des neurones qui nous permettent d’identifier le type de toucher – rassurant par exemple
– notre voix nous permet de communiquer des émotions – à travers des onomatopées ou nos intonations.
Nous avons une capacité qui nous permet de nous connecter aux autres : l’empathie.
Il y a deux types d’empathie :
– affective : sensations + ressentis en réponse aux émotions des autres
– cognitive : la capacité à identifier + comprendre les émotions des autres.
Notre corps est conçu pour cela : nous avons des neurones miroirs qui s’activent quand nous regardons l’autre faire – c’est comme cela que nous apprenons.
Si nos muscles du visage sont bloqués, nous avons du mal à identifier les émotions que l’autre exprime par des expressions du visage.
L’empathie nous rend capable de partager la joie, le plaisir et les réalisations ; elle nous rapproche des autres et renforce nos connexions sociales ; elle augmente les chances que les autres vont ressentir de l’empathie envers nous et vont nous soutenir.
Mais ce n’est pas tout rose : nous pouvons aussi ressentir de la détresse si nous nous sentons dépassés par l’émotion de l’autre…
Quelques points sur les relations :
Relations amoureuses : pour cultiver une relation heureuse utilisez l’humour, la gratitude, le pardon, la communication.
Avoir des ami.e.s développe l’altruisme, nous donne une place dans la communauté, nous permet d’avoir un soutien si besoin.
Créer des relations inter-groupes est bénéfique : moins de préjugés envers les autres = moins de stress dans les relations.
À suivre mardi prochain – « Gentillesse et compassion pour créer du bonheur ».