Voici le troisième article de la série « Les sciences du bonheur ».
Qu’est ce que la compassion ?
« Le ressenti qui apparaît quand on est témoin de la souffrance d’autrui et qu’on veut aider à atténuer cette souffrance ».
C’est un peu l’étape au-dessus de l’empathie : non seulement je vois, comprends et peut-être même ressens les émotions de l’autre, mais en plus je veux l’aider.
Il y a trois étapes dans la compassion :
1. l’empathie – je perçois et comprends les émotions des autres
2. le ressenti – soit j’ai une forte envie d’aider – ce qui est bon pour la santé et le bien-être, soit je me sens angoissé.e – aïe…
3. pensées et jugements à propos de soi, des autres et du cadre – se sentir capable d’aider est lié au bonheur et à la résilience.
La compassion active le circuit de la récompense, le circuit qui s’active quand nous prenons soin des autres (care giving), et diminue la réponse physiologique au stress.
Et la gentillesse dans tout ça ? C’est souvent un produit de la compassion.
Nous avons envie d’aider les autres, alors nous devenons bénévoles par exemple.
Nous offrons des cadeaux – et cela nous rend plus heureux et plus longtemps que si nous avions dépensé cet argent pour nous ; nous donnons à des organisations ou des associations…
Cela nous rend heureux – activation du circuit de la récompense – et c’est un comportement social contagieux : nous donnons plus facilement si nous avons vu d’autres donner ou poser des actes qui aident les autres.
L’héroïsme va plus loin : Phil Zimbardo, qui a beaucoup étudié le sujet, explique que l’héroïsme c’est « défendre une cause morale ou aider les autres quand il y a un risque personnel ».
Nous ne sommes peut être pas tous des héros, mais nous avons tous la possibilité de développer la compassion en nous – et autour de nous, ce qui transforme le monde dans lequel nous vivons.
Petit point pour les parents : le style d’éducation dans lequel on encourage l’enfant à réfléchir aux conséquences de ses actes et comment ses actions peuvent avoir blessé quelqu’un semble nourrir le développement de la compassion chez l’enfant et le souhait d’aider l’autre.
Mardi prochain, nous découvrirons pourquoi « Le pardon est bon pour la santé ».