Voici le sixième article, qui aborde un thème dont je parle souvent…
J’aurais mis ce thème en premier, mais dans le cours il n’arrive qu’en 7eme semaine, les 4 premières ayant été réservées aux thèmes liés aux relations interpersonnelles. (La pratique de la pleine conscience était en 6eme semaine).
La compassion envers soi – aussi appelée auto-compassion – est un thème développé par Kristin Neff.
Nous avons des habitudes et formatages souvent négatifs, voire nocifs, envers nous-même (et les autres) :
le sacrifice de soi est une bonne chose, l’auto-flagellation aussi, l’idée que les erreurs doivent être punies, ceux qui sont faibles ne survivent pas, l’estime de soi – qui est l’idée que nous devons (tous ) être « mieux que la moyenne » et la notion de compétition qui est le chemin du succès.
La compassion envers soi, d’après Kristin Neff, est :
« La pratique de calmer la critique intérieure, et de la remplacer par une voix de soutien, de compréhension et d’attention envers soi. »
Les 3 éléments qui composent la compassion envers soi :
1. la bienveillance envers soi (vs jugement de soi) – se traiter avec compréhension, se rassurer et se réconforter au lieu de se dire « je suis nul.le, mauvais.e »
2. l’humanité commune (vs isolation) – c’est à dire « je suis humain.e, comme les autres » au lieu de « je suis le/la seul.e à qui ça arrive »(ce qui crée une situation de peur)
3. la pleine conscience (vs identification à outrance) – regarder nos erreurs et émotions sans les fuir, prendre le temps d’accueillir nos émotions négatives ou douloureuses avant de chercher une solution.
La compassion envers soi n’est pas :
– de la pitié envers soi : élément de « comme les autres », la pleine conscience limite l’exagération
– de l’indulgence envers soi : l’indulgence amène une souffrance potentielle à moyen terme, la compassion est basée sur l’idée de vouloir du bien-être
– des « fausses excuses » : vous vous voyez clairement et vous prenez vos responsabilités.
Autres points importants :
– le jugement et la critique ne sont pas de la sagesse discriminante – qui se traduit par des mots et idées bienveillants, constructifs, encourageants
– la motivation n’a pas besoin de critique personnelle : c’est la notion du bâton et de la carotte, hors la peur ne motive pas. La motivation avec compassion se base sur le désir de bien-être et de santé (imaginez-vous parlant à un.e ami.e).
Mardi prochain, nous apprendrons comment utiliser « La gratitude pour nourrir le bonheur ».