Récemment j’ai assisté à une discussion intéressante entre ma mère et une amie.
L’amie avait vu un film-documentaire sur le nucléaire, ses risques, les alternatives… C’était très intéressant et ça amenait beaucoup de questions.
Ma mère amenait l’argument que tout ce que nous faisons n’est que du bricolage, nous bricolons pour arranger un peu les choses, mais nous ne transformons pas réellement la réalité. Elle parlait de transformation qui va au-delà de ce que beaucoup pourraient imaginer – ses lectures sont inspirantes.
Tout cela m’a amené à me questionner sur ma vision des choses. J’ai eu une période très écologiste et militante, mais je suis passée à autre chose. Je ne me sens plus d’essayer de réveiller les autres et de chercher à imposer des solutions.
Des solutions à quoi, d’abord ? Au manque de respect des êtres humains pour les autres, eux-mêmes, la nature ?
Le respect ne s’impose pas, il s’apprend. On peut imposer quelque chose de factice, oui, mais ce ne sera pas volontaire de la part de chacun.
D’un autre côté, nous sommes dans un système de vie, de fonctionnement, de consommation qui suit un certain schémas. Soit nous le révolutionnons entièrement – et en un coup, probablement – soit nous ne pouvons que bricoler des solutions… Enfin il me semble.
Je ne suis pas spécialiste, je ne parle que de mon ressentit. Je me trompe peut-être.
Ce dont je suis sûre, c’est que nous en sommes à un « endroit dans le temps » de notre évolution et que nous avons déjà besoin d’accepter que nous vivons ces expériences-là. Ensuite, nous ne pouvons changer que nous-même, chaque personne évolue à son rythme et a sa propre sensibilité.
Bien sûr que nous pouvons imposer des lois, des réglementations, mais le changement profond n’y sera pas. Et ça n’a pas l’air de très bien marcher.
Je ne dis pas « ne rien faire », mais personnellement, j’ai choisis de faire au mieux avec mon ressentit, mes possibilités, mes capacités. Je n’essaye plus de forcer les autres à se réveiller. Je parle encore de respect parfois, de faire plus attention, mais j’ai lâché ma volonté de changer l’autre.
Je ne peux que me changer moi et laisser cela inspirer les autres s’illes ont cette sensibilité.