J’ai rencontré C. sur twitter.
Elle avait un mari, une fille, un blog, une vie classique de maman. Mais des fois, ça n’allait pas fort avec son mari, comme dans tous les couples me direz-vous. Et puis E., sa deuxième fille, est née – dans leur voiture, sur le parking de l’hôpital, une jolie histoire.
Et puis ça n’allait plus du tout… C. a voulu mourir, puis elle a choisit de vivre.
C se bat contre l’anorexie, contre les traumatisme de violences conjugales, contre les souvenirs gris et même noirs….
Et C. vit. C. souris même, et elle danse et elle est une chouette maman – avec ses hauts et ses bas comme toutes les mamans. C. écrit aussi – magnifiquement bien – la psychiatrie, sa renaissance et sa reconstruction sur son blog « Les pointillés ».
Mais surtout, C. vit. Et je l’admire pour ça.
Merci, C., d’avoir accepter de répondre à mes trois questions.
Je voudrais que tu me dise ce que ces mots représentent, pour toi :
Qu’est ce que la vie ?
Pour moi, c’est la somme de tous les bonheurs et de tous les malheurs, des plus insignifiants aux plus importants. J’ai appris à accorder autant d’importance à la victoire de terminer une assiette qu’à celle de finir un travail qui m’est cher (pour quelque raison que ce soit). Je crois très fort dans le fameux « tout ce qui ne tue pas rend plus fort ». Pour moi, la vie, c’est tout ce qui m’a fait avancer, même quand ça m’a fait très mal. Pour autant, je me souhaite et je souhaite à chacun de connaître plus de « coups de pouce » que de « coups de pied ».
Qu’est ce que l’amour ?
Comme ça, je dirais : c’est ce que je ressens quand je vois mes filles. Je ne sais pas bien l’expliquer. L’amour contient la bienveillance, le partage de valeurs communes et la discussion de différences, l’envie d’accompagner l’autre sur son chemin. Et l’amour, c’est aussi la liberté pour soi et pour celui qu’on aime… C’est même surtout la liberté. Parfois, on se dit qu’on s’enferme dans une relation et je pense que c’est le signe qu’elle n’est pas une relation d’amour. Alors, l’amour, c’est la liberté et la volonté de rendre l’autre libre.
Qu’est ce que la force ?
J’y mets la capacité à tomber et à se relever. Que ce soit physique ou mental, d’ailleurs ! Ce n’est pas être fort de résister à tout, de tout endurer, de ne jamais se tromper sur rien. Ce qui est fort, c’est d’apprendre des erreurs que l’on commet. Pour moi, être fort c’est un apprentissage difficile, parce que ça va assez à l’encontre des injonctions sociales actuelles. Mais c’est important parce que c’est indispensable pour vivre heureux.