Hier soir, quelqu’un m’a dit m’admirer pour ma volonté et ma motivation à avoir une vie plus écologique.
Peut-être que je suis très exigeante envers moi-même, peut-être que je suis perfectionniste (et extrémiste?) mais je ne vois pas ce qu’il y a d’admirable dans mon mode de vie et, surtout, je trouve que je ne fais pas assez.
Je ne pense pas ça en fonction des autres mais en fonction de mon idéal.
Dans ma vie idéale je n’achète que du bio et éthique, je fais le plus possible moi-même, je recycle – répare – réutilise – réduits, je suis végétarienne, je vis en communauté qui coopère…
(J’utilise le terme « communauté » au sens large.)
Actuellement, j’achète une partie de mon alimentation bio, je suis quasi végétarienne, j’essaie de limiter mes achats de vêtements – je n’arrive pas encore à les acheter éthiques, je recycle et réutilise ce que je peux et le plus possible (je vendais des serviettes hygiéniques lavables, l’idée est restée), j’achète des cosmétiques et produits d’entretien bio à défaut de les faire moi-même, je chauffe très peu ma maison – et j’utilise l’électricité ou un poêle à pelets, j’utilise peu ma voiture et je prends le train. Je donne mes vêtements, je revends ou donne mes livres – je ne suis pas passée aux électroniques… Bref, je fais de mon mieux.
Mais ce n’est pas encore assez pour moi.
A l’heure de la COP21, je m’interroge : pourquoi est-ce que je me mets tant la pression alors d’autres ne font « rien » ? [Chacun fait comme il veut et peut.]
Pourquoi est ce que je veux « sauver le monde » alors que je sais que ça ne marche pas comme ça – la Terre survivra, ce sont les humains et une partie de la faune et de la flore qui ne survivront pas ?
Pourquoi est ce que je suis si intransigeante et intolérante avec moi-même ?
Pourquoi est-ce que je m’identifie à ce rôle alors que la vie est un jeu ?
Je fais de mon mieux. Je ne suis pas consciente en permanence, parfois je trébuche et je contribue à un système d’exploitation de la terre et des hommes qui ne me plaît pas.
En réalité, par le simple fait de vivre sur cette planète à cet instant et de ne pas vivre seule en auto-suffisance sur une île, j’y contribue.
Est-ce que je pourrais me pardonner et continuer à faire au mieux en vivant aussi, en m’autorisant à avoir du plaisir et vivre et ne pas culpabiliser parce que j’ai acheté un chai latte chez Starbucks dans un gobelet jetable* ou un pull chez H&M ?
(*Ce serait bien que je pense à en prendre un réutilisable)
Et vous, vous en êtes où ?
[En janvier je vous proposerais de vous joindre à moi pour explorer un thème par mois pour aller en soi et se reconnecter au Soi. La bienveillance envers soi-même et les autres en fera partie.]