Cette année, un compte twitter existe pour donner la parole aux autistes – @RadioAutiste.
Je vais probablement participer en présentant une approche éducative créée par un autiste et dyslexique, Ronald Davies. En France elle n’est utilisée que pour la dyslexie pour l’instant. Un ami autiste m’en dit le plus grand bien.
[Méthode Ron Davies en français – dyslexie]
[Méthode Ron Davies en anglais – autisme]
Ensuite, j’envisage très sérieusement un break du milieu autiste et militant en général voire de twitter.
Ce n’est pas spécialement dû à la remise en question de mon diagnostic – dont je n’ai pas parlé ici même si ça a été un grand choc pour moi – parce que je sais que j’ai des traits autistiques.
C’est dû au fait que je me noie dans tout ça, que je comprends les points de vues divergents – les parents qui voient leurs enfants souffrir et veulent les aider, les autistes qui veulent être respecté-e-s en tant que tel et non pas « guéris » ou « normalisés » (on ne peut guérir que des maladies, l’autisme n’en est pas une).
Ma vision, je réalise, devient très problématique – je ne souhaite pas devenir normale, je ne sais même pas ce que c’est, mais apprendre les concepts qui me posent problème, oui, et du coup je comprends l’intérêt de thérapies (pas forcément telles qu’elles existent, mais l’intérêt d’en avoir) et ce n’est peut-être pas compatible avec le milieu militant.
{Édit: en fait j’aimerais d’un milieu où adultes et enfants autistes soient écoutés et où on cherche des solutions ensemble, autistes et non autistes, autistes et parents. Parce que les parents sont là avec leurs enfants et qu’ils ne réalisent peut-être pas toujours ce qu’ils peuvent faire sans normaliser. Créer une nouvelle société de neuroatypiques et neurotypiques ensemble ça prend du temps. Est ce que c’est faisable? }
Du coup, je préfère ne plus en parler, sortir de tout ça et essayer de me sortir de mon anxiété chronique à ma façon dans mon coin.
Ma méthode actuelle combine un anxiolytique léger et des heures de méditation et exercices similaires à la pleine conscience (c’est pas vraiment ça mais ça vous donne une idée).
Je suis, au delà de l’autisme, de l’anxiété, de l’identité même. Mon but est de revenir à cette perspective (l’éveil), mais ça sera peut-être le thème d’un autre article.