Il y a quelques temps je découvrais Lia sur twitter via son article « Et toi, à quoi tu sers?« .
J’avais dit que je répondrais, que l’article me touchait, et puis j’ai pris mon temps.
Voilà ma réflexion sur ce sujet.
Je me suis longtemps demandée à quoi je servais, vu que je ne rentre pas – même en forçant un peu – dans le moule « productivité » de la société.
Je n’ai pas réussi à rentrer dans ce système où je produirais des biens ou des services qui seraient traduits en argent.
J’ai longtemps pensé que je ne servais à rien, et pire: que je n’apportais rien de positif au monde.
Ben oui, je passe mon temps à avoir besoin d’aide.
J’ai eu l’étape « je ne suis pas un outil, je n’ai pas à servir à quelque chose ».
Ça a été une étape importante pour moi, celle du lâcher de culpabilité.
Parfois, je vous avoue que j’ai besoin d’y revenir.
Ensuite, parce que j’ai un cheminement spirituel, j’ai l’idée que je suis là pour expérimenter.
Si je sers à quelque chose, si mon existence sert à quelque chose, c’est à permettre à l’énergie – la vie, le divin, la nature… – d’expérimenter un rôle (comme dans un film). Ce rôle est unique de par ses paramètres – ce qui fait mon identité, mon environnement etc.
Je me pose aussi la question « comment servir? »
Comment servir qui, d’abord? La vie, le divin, la nature…
Je sers en étant en vie, déjà, mais aussi à travers mes actes, mes paroles, mes pensées.
Et même si c’est un jugement de valeur, j’ai envie de participer à cette expérimentation de manière positive en partageant de l’amour, de la joie, du respect, de la compassion etc.
Pour cela, j’ai déjà besoin de modifier mon regard sur la vie, mes pensées, mon rapport à moi – le personnage vers le personnage – et pourquoi pas arriver à lâcher le personnage. Ensuite, je fais attention aussi à mon rapport à l’extérieur – l’environnement, les autres, la nature. Ou plutôt en parallèle, d’ailleurs.
Régulièrement j’ai des moments où la question revient, surtout dans des situations où on peut me demander « ce que [je] fais dans la vie? ».
J’ai un réflexe de jugement sur moi et de comparaison vis à vis des autres (qui travaillent, ont des enfants…) et je travaille à lâcher ces habitudes et ces peurs.
Je vis, j’apprends, j’expérimente, je mûris, je grandis… c’est pas mal comme occupation déjà.
J’apporte ma couleur, ma note, ma saveur au monde.
Et j’aime. (C’est un peu le plus important, non?)