Et en écrivant cela, je prouve le contraire.
Ma mère m’a dit « « la femme aux carnets », c’est un début de roman. »
L’amoureux m’a dit « C’est bon, ça, toi écrivain. »
J’ai répondu « Je l’ai rêvé, avant. »
Je ne sais plus écrire.
J’écris la douleur, la souffrance, pour qu’elle soit oubliée.
J’écris la différence parfois, pour ne pas la cacher.
Je ne sais plus écrire l’espoir, les encouragements, les paroles sages.
J’ai arrêté puisque je ne sais pas me les appliquer.
Je ne sais pas écrire l’amour parce que je hurle la haine trop souvent.
Pourtant je le dis, souvent.
Je ne sais plus écrire de fiction depuis que j’ai arrêté d’écrire en anglais – pour que ma mère puisse me lire.
Je ne sais plus l’écrire parce que j’ai arrêté de rêver.
Je ne sais plus l’écrire parce que j’ai arrêté de tomber amoureuxse.
J’ai arrêté d’écrire parce que j’ai un chat sur le clavier (et qu’il a effacé des mots. Vous connaissez sûrement ça!)
J’ai arrêté d’écrire parce que j’ai arrêté de rêver.
J’ai arrêté d’écrire par peur.
J’ai arrêté d’écrire par stupeur.
J’ai arrêté d’écrire par (fausse?) pudeur. Sauf la souffrance, alors qu’est-ce que la pudeur ?
J’ai arrêté d’écrire parce que j’ai oublié de vivre.
ce que tu écris ici me touche particulièrement, j’ai arrêté d’écrire il y a bien longtemps . oh je n’écrivais pas des romans, mais j’aimais écrire un peu, à l’époque du collège, et tenir un journal . maman écrivait beaucoup pendant ses périodes d’hypomanie, elle jetait ses écrits après et mon père et moi, on récupérait les feuilles dans la poubelle quand on pouvait .
continue de rêver et d’écrire !