« Conseils de sagesse pour aller de l’avant »
C’est le deuxième livre de Pema Chödrön que je lis, je n’ai d’ailleurs jamais fait d’article sur le premier, et je l’ai autant aimé.
J’aime sa façon de s’adresser à nous, et le fait qu’elle ne se présente pas comme « celle qui sait ». Elle parle aussi de ses difficultés et cela crée une vraie relation, autant que possible via un livre.
Le livre est divisé en deux parties : d’abord, le discours qu’elle a prononcé lors de la remise de diplômes à l’université Naropa (USA) en 2014 ; ensuite, une séance de questions-réponses avec une journaliste.
Pendant toute ma lecture, je me disais qu’il pouvait être important à lire.
Ani Pema, comme elle est surnommée, nous fait réfléchir sur notre relation à l’échec et à nous-même.
Sommes-nous vraiment des ratés, des nuls, ou les autres des monstres, ou est-ce seulement la douleur et la frustration qui parlent ?
Peut-être que l’on peut essayer d’être plus doux avec soi-même ?
(Je fais très attention à ma formulation, vous remarquerez.)
On peut (essayer) de s’autoriser à ressentir tout ça, ne serait-ce que quelques secondes.
On peut se parler, reconnaître que l’on a mal et qu’on est frustré, triste ou en colère, que ce n’était pas ce que l’on voulait faire ou obtenir.
Mais ça fait seulement de nous des humains.
On peut s’en servir pour créer – de l’art par exemple. Elle mentionne d’ailleurs le clip de la chanson « Pretty hurt » de Beyonce.
Dans tous les cas, ressentir la souffrance, quelle qu’en soit la cause, et se sentir vulnérable nous permet d’être en empathie avec les autres et de pouvoir entrer en relation avec eux.
L’échec n’est pas forcément définitivement une mauvaise chose. C’est une occasion potentielle de faire le point sur nous-même et sur notre vie, et ça peut nous permettre de réaliser que ce qu’on essayait de faire n’était peut-être pas le mieux pour nous, ou de la meilleure façon.
Dans ce livre, elle donne des explications, des conseils et des suggestions pour continuer à se relever et à avancer face à l’échec. Elle aborde aussi le sujet des regrets, celui de la peur, et même le sujet de la défaillance du corps (qui peut être vécu comme un échec).
Elle illustre ses explications d’anecdotes de sa vie, d’histoires et de conseils donnés par son maître.
La phrase qui m’a le plus touchée se trouve dans la 2e partie. Elle parle à ce moment-là de maladie, de vieillesse ou de handicap, de notre peur de la réaction des autres et de notre propre réaction de rejet de nous-même.
« Vous pouvez au contraire accepter de n’avoir rien d’anormal; vous êtes toujours une personne entière et parfaite. […] Vous êtes complet comme vous êtes. »
Pour finir, elle nous encourage à aller de l’avant, avec curiosité et bienveillance envers nous-même.
Retrouvez le livre, sa présentation et une biographie de l’autrice sur le site des Éditions Trédaniel