Lisa est la première personne à m’avoir proposé de partager son témoignage sur ce sujet et je l’en remercie. J’aime ces échanges qui me permettent d’approfondir mes réflexions et de m’ouvrir au vécu et ressenti des autres.
Bonjour,
Je m’appelle Lisa, j’ai 39 ans et je suis maman de 2 enfants qui ont 11 et 13 ans.
Je ne travaille plus depuis plus de 10 ans car j’ai choisi de m’occuper d’un de mes enfants en
situation de handicap.
Le thème de la « zone de confort » m’intéresse particulièrement en ce moment car j’arrive à une
transition dans ma vie, je vais reprendre une activité professionnelle. A première vue, pour moi,
c’est vraiment un grand pas hors de ma zone de confort ! L’article de Marie m’a fait réfléchir.
J’ai regardé la définition de la zone de confort : certains parlent d’un état psychologique, d’autres
d’un état comportemental en s’accordant pour dire que l’anxiété y est à son minimum. Si l’on en
croît le diagramme dont parle l’article de Marie, à long terme l’anxiété augmente et l’insatisfaction
apparaît.
Je suis une personne anxieuse de nature et me concernant, ma zone de confort est assez restreinte, je
pense, par rapport à la population générale : actuellement c’est quand je suis chez moi et/ou avec ma
famille (mon conjoint et mes enfants) et/ou que je fais des choses que j’aime.
En fait, tout ce qui n’est pas dans ma routine m’oblige à sortir de ma zone de confort que je le
veuille ou non.
La question étant « Comment sortir de sa zone de confort sans que cela soit trop pénible ? »
Lors de mes recherches, j’ai lu qu’il y avait 2 sortes de façons d’en sortir : Soit, pour reprendre
l’image que Marie propose dans son article, en faisant un grand saut et donc en ayant beaucoup
d’anxiété ; soit en faisant de petits pas et en limitant donc le plus possible le niveau d’anxiété.
De mon point de vue, je pense qu’il vaut mieux y aller petit à petit, avec de l’aide et des adaptations.
J’ai tendance, moi aussi à faire les choses avec quelqu’un qui me rassure ( une personne de ma
famille) et/ou je décompose l’action en plus petites tâches pour avancer petit à petit.
J’ai néanmoins remarqué qu’il y a eu des fois où j’ai fait des sauts hors de ma zone de confort et c’est
en rapport avec ma motivation : quand j’ai rencontré mon conjoint, quand j’ai changé de travail,
quand je suis allée à une formation pendant 3 jours dans une ville que je ne connaissais pas (même
si j’avais prévu les choses à l’avance pour ce dernier point ) …
En fait, cette zone de confort, je pense qu’elle est fluctuante, qu’elle n’est pas figée. Elle peut
s’étendre ou se réduire selon nos expérience.
Pour moi, si l’expérience me demande beaucoup trop d’énergie, que je la vis négativement ou qu’elle
me fatigue trop, je vais en quelque sorte rentrer dans ma coquille, et le résultat sera que ma zone de
confort se réduira. Au contraire si l’expérience est positive, qu’elle ne me coûte pas trop en énergie,
ma zone de confort va pouvoir s’étendre.
Je crois aussi que pour certains, la zone de confort au départ est large. Alors que pour d’autres, elle
est restreinte et le saut n’est pas envisageable dans ce cas-là.
L’important, c’est comme le dit Marie de prendre soin de soi.
J’ai l’impression que la pression sociale nous impose de sortir de notre zone de confort parfois. Tout
ce qui est routinier est connoté négativement : j’entends souvent par exemple « la routine tue le
couple ». Ce n’est pas vrai pour tout le monde, en tout cas pas pour mon conjoint et moi !
Je pense que la routine/zone de confort est une forme d’équilibre : nous vivons dans un monde qui
connaît beaucoup de changements et de bouleversements de plus en plus rapides, et je trouve que
retourner à une forme de stabilité, un état de faible anxiété, est nécessaire pour se sentir bien.
N’hésitez pas à participer à cet échange en commentaire ou en me contactant.