J’ai régulièrement envie de repartir dans l’autre monde, et je ne satisfais pas cette envie aussi souvent que je devrais.
Pour certaines personnes, «partir dans l’autre monde» signifie mourir.
Pourtant, il n’est pas plus nécessaire de quitter définitivement son corps pour y aller que d’abandonner sa voiture pour utiliser les transports en commun.
La métaphore me vient de l’idée que le corps physique est un véhicule temporaire pour l’être métaphysique.
Certaines personnes communiquent avec des êtres non-incarnés (n’ayant pas de corps physique, du moins tel que nous l’entendons), d’autres voyagent dans cet autre monde.
Bien sur, rien de tout cela n’est prouvé par la science.
Je ne suis pas sur-e que ce soit la réalité, vous n’êtes pas sur-e-s que ce ne soit pas la réalité.
Mais si cela existe dans mon imagination, alors c’est une forme d’existence, non?
Le voyage m’appelle, de plus en plus fort.
Il est bien plus facile à préparer qu’un autre, pas de sacs à faire, d’horaires de train à regarder…
Et pourtant je recule, je freine, j’hésite, je contourne…
Cela fait trop longtemps que je ne suis pas partie, me souviendrais-je encore comment faire?
Comment garder un pied ici et en avoir un «là-bas»?
Et si tout cela n’était que mon imagination?
Quand bien même, serait-ce si grave?
Trouver mon inspiration, puiser ma force, me nourrir, vivre, en somme.
Est-ce si grave que j’ai besoin de le faire aussi bien ici que de l’autre côté du voile?