Me nourrir de bleu, vert, gris…

Le silence assourdissant de la nature.
Le soleil qui réchauffe le cœur.
La mer et le ciel qui se rejoignent.
La solitude recherchée.
Le mouvement des pas.
Les yeux grand ouverts pour absorber les couleurs.
Les ruines qui appellent un jeu de rôle.
La maison au loin et la crique qui invitent à l’imaginaire.
Ressourcé’e.

Ce diaporama nécessite JavaScript.


Les Contes des Esprits de la Nature – L’été

« L’été, au bord de l’étang, les cigales chantent et les poissons, le soir, sautent en un ballet aquatique.

Les esprits de la nature ne sont pas en reste. Les fleurs printanières se transforment en fruits ou graines et il faut toute l’expertise d’un esprit pour les faire grandir, mûrir.

Tandis que les humains sont assommés par la chaleur, les esprits se nourrissent de cette énergie solaire vive et la transmettent aux plantes dont aels prennent soin. Le soleil est source de vie et son énergie nourrit les esprits.

Tout semble lourd, à cette saison, car ce que donne le soleil est rendu en fruits, en graines, en feuilles… Les plantes sont nourries et se dépassent pour donner, produire, mûrir.
Il faut du temps pour pousser et mûrir, mais il faut aussi du travail, du travail invisible. L’esprit et la plante mettent toute leur énergie, toute leur attention, dans ce seul but : mûrir.

L’esprit est tendu comme un arc en direction du soleil, s’en nourrissant et tentant de le rejoindre à la fois.

Mais une fois le soleil couchant, la tension se relâche, les esprits soufflent, respirent, dansent… Les nuits d’été sont les plus propices à surprendre des dryades danser, se réjouissant de l’accomplissement de la journée. Car, même si les humains ne le voient pas, chaque jour voit son lot d’accomplissements, d’avancées, de mûrissements.

Tout comme le mûrissement intérieur n’est pas toujours perceptible à l’extérieur, celui des plantes ne l’est pas toujours non plus. Pourtant il est bien là.

Et quand au printemps les esprits se focalisaient sur la pousse des plantes et l’arrivée des nouvelles pousses, en été aels se focalisent sur « produire » pour rendre à la terre, pour rendre à la Nature.

Pour les humains, il en est aussi ainsi : le printemps nous voit grandir, apprendre le monde autour de nous, et l’été nous voit nous épanouir et partager avec les autres, créer ensemble, « produire » ensemble pour ensuite transmettre aux jeunes pousses, à l’automne, ce que nous aurons appris.

Les saisons sont aussi des cycles dans une vie, revenant parfois, s’éternisant occasionnellement, ne se présentant pas toujours dans l’ordre habituel… Chacune est à vivre pleinement, en conscience, car chacune nous apporte et nous permet d’apporter au monde. »