Un petit texte de ma mère que je partage avec vous avec plaisir.
Le soir j’aime bien jouer, sans me « prendre la tête ». Le backgammon m’offre ce loisir en interaction avec d’autres. J’aime gagner. Je peux sentir la tension monter, les muscles se tendre légèrement au fur et à mesure de la progression de mon adversaire… Un peu d’adrénaline, j’aime…
Ce soir j’ai décidé de regarder plus profondément en moi, de lâcher cette tension et la pensée « l’autre c’est moi donc je ne peux pas perdre » s’est imposée à mon esprit. Mon corps s’est détendu. Je suis mon adversaire dans tous ses désirs, il est efficace, il a de la chance, chaque fois qu’il est sûr de gagner il demande à doubler la mise… Très rapidement il engrange 4 points à 0.
« L’autre c’est moi donc je ne peux pas perdre »
Je respire en conscience, parfaitement calme et détachée… Juste présente.
C’est alors que tout s’inverse, je choute son pion, je prends de l’avance, je marque 1 point. On continue, je marque un second point. Là, mon adversaire sort du jeu, je continue avec le joueur virtuel et je gagne bien entendu la partie par 5 à 4 !
Ça m’a vraiment amusée de voir mon détachement non seulement me relaxer mais aussi me mener à la victoire (j’aurais de toutes façons gagné puisque « l’autre c’est aussi moi »).