Voici le cinquième article de cette série…
Quel est le lien entre « être dans le moment » et être heureux ?
Des études montrent que, quand notre esprit « se promène », nous sommes moins heureux, même si nous pensons à des choses agréables !
Cette capacité qu’a notre esprit à « se promener » est importante pour raisonner, planifier et apprendre. Cependant, c’est aussi une fuite de ce que nous vivons – agréable ou non.
Pourtant, développer la pleine conscience ne veut pas dire arrêter de penser.
Jonh Kabat Zinn :
« La pleine conscience est la conscience qui survient en faisant attention, volontairement, dans le moment présent et sans jugement. »
Shauna Shapiro :
« La pleine conscience est la conscience qui survient en faisant attention intentionnellement d’une manière ouverte, bienveillante et avec discernement. »
L’idée est d’être présent à ce qui se passe en nous et autour de nous sans – se – juger.
« Oh, tiens, je pense ! » et non « ah non, je pense, ce n’est pas bien ! » par exemple.
Jonh Kabat-Zinn a créé un programme, « Réduction du stress par la pleine conscience » (Mindfulness-based stress reduction), qui a des effets bénéfiques sur la dépression, l’anxiété, et même des maladies chroniques avec symptômes physiques.
Quand la dépression, l’anxiété et la douleur baissent, le bien-être augmente et avec lui… le bonheur.
Le cerveau se modifie en fonction de nos expériences et activités (neuroplasticité).
Des études ont montré que la méditation – une pratique de la pleine conscience – pouvait accroître l’activité dans le cortex néo-frontal gauche, siège de l’optimisme, la créativité, la joie, la vitalité et la vigilance.
(Je m’excuse auprès des scientifiques si cette explication est très simplifiée…)
Les effets de la pleine conscience sur l’esprit et le cerveau incluent :
– une amélioration de l’attention
– être plus en contact avec ses émotions, plus à même de se remettre des émotions et situations négatives ou douloureuses
– un changement dans la façon de penser vers : plus sociable, optimiste, bienveillant et augmentation de la compassion envers soi et les autres.
Comment développer la pleine conscience ?
Il y a plusieurs techniques et approches, certaines spirituelles ou religieuses, d’autres laïques :
– se concentrer sur sa respiration
– scanner le corps – se concentrer sur une partie du corps après l’autre
– la pratique de la bienveillance amoureuse – envoyer des pensées d’amour aux gens que l’on connaît puis l’étendre aux étrangers (augmentation de la compassion)
– le yoga – pleine conscience de la respiration et des mouvements du corps
– zen/zazen – méditation assise, marche méditative
– la prière
– la méditation avec un mantra…
Mardi prochain, nous aborderons un thème qui me tiens à cœur « La compassion envers soi pour ne pas s’oublier ».