La semaine dernière, je vous ai indiqué comment apprivoiser vos intuitions.
En écrivant l’article, je me rendais compte des difficultés que cela pouvait soulever, j’ai donc prévu une suite.
Une amie m’a fait part de la difficulté que l’on pouvait avoir à entendre et écouter la voix du cœur, plutôt que celle de la tête.
Nous avons plusieurs voix en nous. Nous entendons particulièrement bien celle de la critique, notamment. Nous avons aussi celles des personnes nous ayant influencé.
C’est difficile au début de faire la différence entre ces voix et celle de notre cœur, qui est celle de notre intuition.
Tout d’abord, la voix du cœur est encourageante et bienveillante*. Elle vous proposera sûrement des expériences inédites, mais sans vous forcer. Même si vous appréhenderez, vous sentirez aussi que « c’est une évidence ».
Je constate autour de moi que nous savons plus facilement être encourageant envers les autres qu’envers nous-même. Cela complique notre écoute de cette voix : « mais non, je ne vais pas écouter cela, je dois faire/être autrement/plus fort.e… ».
Développez cette bienveillance* envers vous-même, en vous adressant à vous-même comme vous le feriez à un enfant – « C’est super ! » « Ne t’inquiète pas, on va trouver une solution » « Ce n’est pas grave, on fait tou.te.s des erreurs »…
Plus vous accepterez d’être bienveillant.e.s* envers vous-mêmes, plus écouter la voix du cœur sera facile.
*Bienveillance : « Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui.» (Larousse)
Que faire si vous n’arrivez pas à percevoir vos intuitions?
Persévérez, sans vous flageller. Regardez-le comme un jeu «Tiens, j’ai cette idée/envie? Je me demande si c’est une intuition… On verra bien!»
Que faire si vous ne pouvez pas agir sur votre intuition?
Nous ne sommes pas toujours libres de ce que nous pouvons faire, étant donné que nous vivons avec les autres.
Exprimez votre intuition si vous le pouvez et lâchez. Ce n’est pas simple, mais si vous n’avez pas le contrôle de la situation, vous ne pouvez qu’accepter ce qui se passe.
Cela ne vous empêche pas d’indiquer à la personne ensuite que, visiblement, votre intuition était juste. Je vous suggère juste de le faire de manière calme et apaisante, sinon l’autre risque de mal le prendre.
Petit à petit, osez dire que vous suivez votre intuition. Vous risquez d’être regardé.e.s bizarrement, mais votre entourage va se rendre compte au fil du temps que cela vous réussit et sera plus enclin à vous écouter.
Mais en fait, quelle est la différence avec l’envie ?
L’intuition est une forme d’envie, une envie très profonde qui est là pour nous guider sur notre chemin personnel. Une envie « classique » est plutôt déclenchée par l’environnement (« Je veux ces nouvelles chaussures à la mode ») ou un besoin que l’on compense autrement (par exemple manger une tablette de chocolat parce qu’on a pas le moral).
Et vous, qu’en pensez-vous? N’hésitez pas à laisser un commentaire.
J’aime beaucoup cet article et l’idée de « bienveillance » tellement utile pour avancer et regarder le monde et les êtres qui le peuplent d’une façon plus souple et plus « amoureuse ».
Je lis actuellement l’excellent livre de Guy Corneau « Victime des autres, bourreau de soi-même » et sa distinction entre « élan » et « besoin » me semble compléter à merveille les propos de l’article. L’intuition me semble un élan venu du profond de notre être, peut-être du cœur même de qui l’on EST. Le besoin est bien souvent fabriqué par notre tête, notre mental relié à toutes les histoires du passé… Ressentir les élans de notre être apporte une joie infinie… nous met en relation avec ce qui est immense en nous et autour de nous.
Merci pour cet article.
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