Les mots ont un pouvoir qui peut limiter

J’ai eu la mauvaise idée d’exprimer ma difficulté à me sentir concerné par le terme « féminisme » sur twitter, pour plusieurs raisons – pas les idées en elles-mêmes, juste le terme.
Je me suis trouvée face à une grande incompréhension – heureusement, seulement cela et pas d’agressivité, merci.

Pourquoi le mot « féminisme » ne me parle pas ? Je ne suis pas dans le combat, je ne comprend rien aux genres et je ne me sens pas concerné : je suis un être divin – plutôt androgyne – qui expérimente un corps physique qui s’avère être femelle (je ne parle évidement que de/pour moi, je sais que d’autres ont besoin de ces termes pour exprimer et expérimenter). Et le mot lui-même se limite, limite ce qu’il représente.

Les mots ont une histoire et un pouvoir. « Féminisme » parle du [combat] des [femmes] (initialement blanches, cisgenres, hétérosexuelles), par exemple. Il ne parle pas d’unification de tous les êtres humains. Il parle bien de son histoire, puisque le féminisme a commencé ainsi.
Aujourd’hui, le féminisme semble – si j’ai bien compris, je ne suis pas spécialiste – s’ouvrir au [combat] pour tous. Peut être que, puisque le combat change, le mot pourrait changer aussi pour refléter ce changement ?

« Combat » est un autre mot puissant : il parle de violence, de batailles, de morts etc. Souvenez-vous en quand vous l’utiliserez. La vie répond à l’énergie qu’on émet…


Identité et individualité

Identité: ce à quoi nous nous identifions.
Exemple: mon corps, ma nationalité, ma religion, mon genre, mon orientation sexuelle, ma profession, ma classe sociale, mon handicap, mon nom, ma personnalité

L’âme – le corps / l’être métaphysique : une partie du tout et le tout dans cette partie.
L’individualité est la conscience d’être cet Être, expérimentant la vie pour l’instant dans un corps physique.

L’identité sépare : «je suis différent.e des autres», l’individualité trouve l’équilibre entre le «soi» expérimentateur et le «nous» unifiant.

Tou-te-s uniques

Côtoyer une personne « différente » ou être parent d’un enfant « différent » peut être l’occasion de se souvenir que nous sommes tou-te-s uniques – à un certain niveau.

Nous démarrons la vie avec un jeu de cartes entre les mains.
Ces cartes comprennent notre famille – et tout ce que cela implique sur un point émotionnel, énergétique, mental, physique ; nos difficultés, nos facilités, nos attachements (que nous gardons parfois d’une vie à l’autre), notre corps, notre personnalité (et ses multiples « pièces ») etc. …

Même si certaines de ces cartes sont les mêmes d’une personne à une autre, le jeu en son entier est unique pour chacun-e.

Nous sommes aussi unique dans le rythme de notre évolution, ce voyage de l’âme que nous sommes depuis la Source vers la Source.

Tout cela fait notre individualité.

Nous sommes pourtant aussi « identique » et « la même chose » parce que nous sommes tou-te-s aussi bien des parties de la Nature – du Divin, de l’Amour – que la Nature elle-même.

Tout un paradoxe !


Je suis autiste

Cela affecte mes capacités à gérer les relations humaines.
Ça ne se voit pas, c’est vrai, car je suis douée pour créer des relations ou avoir des moments de connections profondes avec les êtres.
Cependant, je ne suis pas douée pour maintenir les relations, penser à prendre des nouvelles, parler de thèmes « de tous les jours ».
En particulier, les thèmes du travail et des enfants me sont inconnus car ils ne font pas partie de mon expérience, et je me sens très vite dépassée par ces conversations.
Par contre, si vous voulez parler de développement personnel et de spiritualité, je suis votre humain !

Je sais que ce que je viens d’écrire peut amener des pensées de type « elle peut faire des efforts ».
Je voudrais rappeler que « jugements + critiques + comparaisons = attaques envers et de soi-même ». Ce n’est pas moi que vous critiquez ou jugez, c’est vous-même.

Ce que vous voyez en moi est un miroir de ce que vous avez en vous.

J’ai fait le choix d’apprendre à apprécier mes capacités, à aimer sans condition l’être merveilleux que je suis et à apprivoiser mes spécificités.

Je n’ai aucun problème, aujourd’hui, avec mon incapacité à avoir des relations sociales classiques.
Ma solitude m’apporte énormément.
J’aime aussi partager et échanger, mais je ne sais pas faire le premier pas et, visiblement, je ne suis pas en train de l’apprendre. Peut-être que cela ne fait pas partie de mon programme d’apprentissage dans cette vie, et cela me va.
Tout me va.

Cependant, si vous ressentez l’envie ou le besoin de me parler et d’échanger avec moi, n’hésitez pas.


[Interview] Ludivine, activiste de la «slow fashion»

Ludivine travaille chez Peau-éthique, une marque de lingerie en coton et soie bio et éthique qu’elle a créé avec sa mère.
Elle parle beaucoup sur son blog et sur twitter de la «mode responsable», mais ça n’a pas toujours été le cas.
Interview d’une activiste – dans le sens « qui s’active »! – approchable.
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Séminaire intensif avec Michael Roads

J’ai participé au séminaire de Michael Roads en Haute-Savoie du 27 mai au 2 juin. Au moment où j’écris ces lignes, je ne suis rentrée que depuis 3 jours mais je veux écrire tant que tout est frais dans ma tête.

Michael Roads est un homme dangereux.
C’est lui même qui le dit et je suis d’accord avec lui.
Il est aimant et aimable, amical, aime plaisanter, mais il est dangereux.
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Vaincre l’autisme ?

C’est un sujet sur lequel j’avais déjà écrit: Guérir l’autisme? [point philosophique] et – sur la « posture de bataille » –  Se battre ou construire et mener une quête? sur mon ancien blog.

Il y a une association en France qui fait beaucoup parler d’elle ces temps-ci.
Elle s’appelle «Vaincre l’autisme».

J’ai échangé avec plusieurs autistes et parents d’autistes sur les réseaux sociaux et nous sommes d’accord : nous ne voulons pas d’une guerre contre l’autisme.

Pour moi, parler de «se battre», de «vaincre», de «bataille» est extrêmement négatif et me fait penser à la guerre, et à la destruction.
La volonté de se battre attire les batailles et les ennemis.
Je ne me bats pas pour que l’autisme soit accepté.

J’œuvre pour que l’autisme soit accepté.

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