Si j’accueille la prison, ce n’est plus une prison.

[J’ai écrit cet article dans le sens inverse de celui dans lequel il m’est venu à l’esprit parce que je ne le retrouvais plus.]

Dans l’enseignement de la non-dualité, on expérimente le fait que « je ne suis pas ce que je crois être : le corps, les pensées, les croyances, les conditionnements, l’identité. Je suis « ce qui est », ce dans quoi tout ça se manifeste. ».

Alors c’est un non-sens pour moi de vouloir à tout prix « exprimer que je suis », exprimer mon identité, exprimer mes opinions. Et c’est un non-sens de me sentir en prison parce que je suis limitée par les possibilités de mon corps et de mon mental, et par des situations extérieures.
Mon identité n’existe pas, il n’y a rien à exprimer.
Mon corps et mon mental n’existent pas, il n’y a pas de limitation.
L’extérieur n’existe pas, il n’y a que « ce qui est ».
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À priori sur l’éveil et les éveillé-e-s

Récemment, Ken et Brigitte (qui ont mis en place The One Process) ont fait une visio-conférence ouverte à tou-te-s sur l’éveil, ainsi que les idées reçues et les tabous que l’on peut avoir dessus et sur son enseignment.

Ça m’a permit de faire une vérification des miennes et voir où j’en étais.
Suivre ce processus avec eux m’avait amené à réaliser que j’avais non seulement des idées reçues mais aussi des attentes et des peurs.
Quelques mois plus tard, voilà où j’en suis, entre pratiques méditatives et prise de traitement pour équilibrer l’humeur.
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Consacrer sa vie à Dieu

Cet été, dans le train ou en vadrouille, j’ai échangé avec plusieurs personnes sur la spiritualité – qui est ce qu’appellent les autiste mon intérêt spécifique.
L’une d’elles m’a demandé si j’avais envisagé un jour de rentrer dans les ordres – on parlait de religion catholique entre autre.
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Avant

Je viens d’arriver au lieu du séminaire que je vais suivre pendant une semaine et je voulais faire un article avant.

Je ne sais plus depuis quand je n’ai pas posté de nouvelles de mon état et de mes avancées.

J’ai eu des hauts et des bas, des moments de panique magistraux, des pertes de contact avec la réalité, des crises violentes, et des moments vraiment très beaux partagés avec des proches ou vécus seule.
J’ai commencé un traitement pour équilibrer mon humeur (lamictal) mais comme il n’est pas compatible avec le millepertuis, j’ai dû l’arrêter – et je me suis aperçue que finalement, le millepertuis avec au moins un léger effet. Cette semaine a été dure pour moi et mes proches – en fait, ce dernier mois.
Il y a eu beaucoup de mouvement au niveau de ma relation avec ma mère, ça a été violent et ça s’apaise.
Il y a eu des prises de conscience et des compréhensions.
Il y a eu ces larmes dans le Sacré Cœur en écoutant « God Yu Tekem Laef Blong Mi » de Gavin Greenway.
Il y a les milliers de câlins avec Luna, ma chatte.
Il y a eu les trains, les ami-e-s, la famille, le froid et la chaleur.

Je suis ici pour avancer sur le chemin de l’éveil – quand on sort de l’identification au « moi » (corps + personnalité + pensées) et qu’on perçoit à partir du Soi (la conscience, le tout…).
Quand je suis en crise, je suis incapable de revenir à cet état. Je ne ressens plus que cette souffrance énorme dont je ne connais pas la source.
Quand je vais bien, je ne comprends même pas comment je peux me retrouver dans un état aussi violent.

Peut-être que le séminaire m’aidera à trouver l’apaisement, peut-être pas. Je n’ai pas d’attente, j’essaie de ne pas en avoir en tout cas. Je reste ouverte à ce qui se passera ou ne se passera pas – j’essaie, en tout cas!


L’éveil

L’éveil, c’est tous ces moments où « je » sens, au plus profond de « moi » que « je » ne suis pas mon identité + mon corps + mes pensées + tout ce qui m’arrive.

L’éveil, c’est tous ces moments où « je » laisse la place à la conscience, à la vie pour s’exprimer, s’explorer, se créer, jouer.

L’éveil, c’est tous ces moments où la souffrance s’arrête puisqu’il n’y a plus de personnage attaché à ce qu’il veut pour la créer.

L’éveil, c’est tous ces moments où, quoi qu’il se passe, quoi qu’il y ait, c’est un nuage qui passe sur le ciel. Et le ciel reste le ciel.

L’éveil, c’est source de multiples questions et inquiétude du personnage, parce que ce n’est pas lui qui s’éveille ; parce que lui laisse sa place de « plus important », de contrôleur, de créateur.

L’éveil, c’est prendre conscience plus vite que là, c’est le personnage qui joue et qui oublie qu’il joue. Et c’est pouvoir en sortir plus vite aussi.

L’éveil, c’est se souvenir que le personnage que je crois être est une manifestation de la vie, comme tout ce qui est.

L’éveil, c’est juste plein de petits moments qui s’ajoutent et s’étendent jusqu’à un jour devenir un état permanent.

L’éveil, c’est juste vivre, sans ajouter de description derrière.


J’ai besoin d’écrire

J’ai eu besoin de poser ces sentiments d’illégitimité et d’incapacité à écrire ici. Je me suis demandé pourquoi je l’avais publié : est-ce que je voulais de l’attention ? Qu’on me rassure ? Je n’ai pas l’impression, mais je peux me tromper.
Toutes les réactions que j’ai eu ici, sur twitter, en privé m’ont fait réfléchir et je vous en remercie.

Surtout, ce dont je me suis aperçue, c’est que je ne sais pas m’empêcher d’écrire. Quand j’arrête, c’est que je vais mal – vraiment mal, comme cet hiver. Sinon, les mots s’imposent à moi. Je ne peux pas les taire.

Depuis cet article paru il y a deux jours j’ai écrit un fil twitter et un article et j’ai eu l’envie d’en écrire un deuxième. Plus j’essaie de me taire, plus j’ai envie de dire.

Alors, oui, je ne suis pas obligée de publier mes textes. Mais une fois qu’ils sont écrits, pourquoi les laisser s’éteindre dans l’ombre ? Peut-être qu’ils pourront apporter quelque chose à quelqu’un, ne serait-ce qu’une distraction momentanée.

Alors voilà, je vais continuer à expliquer plusieurs fois par article que je ne parle que de ma compréhension et de mon ressenti, sauf quand je parle de sources extérieures – qui ne sont peut-être pas non plus des vérités générales – et je vais continuer à réfléchir à comment être le plus respectueuxse des autres, le plus inclusif possible dans mes formes d’écritures.

Et si vous avez des pistes d’amélioration, des critiques, des suggestions, n’hésitez pas – essayez juste de ne pas me mordre s’il vous plaît.


La femme sauvage – La personne sauvage

Une amie m’a envoyé un article (en anglais « Unleashing Wild Women and the Sacred Feminine to Transform the World« ) sur la libération de la femme sauvage.
L’article cite beaucoup «Femmes qui courent avec les loups» de Clarissa Pinkola Este, qu’une autre amie m’a conseillé de lire il y a longtemps.

Je connaissais déjà le concept – l’archétype – de la femme sauvage. Sauvage dans le sens de libre, libre d’être elle-même, de laisser sa nature profonde s’exprimer.

Le soucis, c’est que – comme chaque fois que je m’approche du sujet «féminin sacré» – il y a cette pensée en fond – parfois qui murmure, d’autres fois qui parle plus fort – qui me dit «mais je ne suis pas une femme. Je suis tellement plus que ça ! »

L’article ne parle pas uniquement des femmes, il parle de toute personne connectée à sa voix intérieure, sa guidance intérieure. Puis il revient à parler des femmes.
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Non-binarité de genre et spiritualité

Je sais depuis au moins l’age de 10 ans que je ne suis pas – pas toujours et pas tout à fait – une fille.
J’ai pu commencer à mettre un nom dessus vers 25 ou 27 ans – genderqueer* d’abord, en anglais, puis « non binaire ». Je me définis comme ayant une identité de genre fluide (c’est à dire qui fluctue).
Je commence depuis peu à vraiment l’exprimer – ne plus me corriger quand j’écris ou je parle de moi au masculin, l’afficher dans ma bio sur les réseaux sociaux, porter un binder** et des vêtements « d’homme ».
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