Le Parasolverse de Gail Carriger

Le Parasolverse est le nom donné à des séries et des livres indépendants écrits par Gail Carriger se passant tous dans le même univers.

Le nom vient de « parasol », qui veut dire « ombrelle » en anglais, qui est associé à « universe », « univers » en anglais. « Parasol » se trouve dans le titre de sa première série : « the Parasol Protectorate », « le Protectorat de l’Ombrelle ».

Cet univers, très bien construit, est un univers steampunk dans lequel se trouvent des éléments fantastiques importants, le faisant donc potentiellement rentrer dans la définition de la gaslamp fantasy (fantaisie de lampe à gaz).

Il se situe pendant la période victorienne mais avec une technologie plus développée et dans une version de la réalité où l’éther existe.
Les grecs dans l’antiquité sont les premiers à supposer l’existence de cet élément et le situent dans les parties supérieures du ciel. Il est ensuite retrouvé dans beaucoup de théories physiques jusqu’à ce qu’au début du XXe siècle. Son existence n’étant pas prouvée, il est donc admit qu’il n’existe pas. (Si j’ai bien compris ce que j’ai lu.)
Dans le Parasolverse il est associé à l’âme – en avoir trop permet de devenir un vampire, loup-garou ou un fantôme ; son absence, rare, permet d’annuler les effets liés à en avoir trop. Il a aussi des utilisations pratiques, comme pour la communication à grande distance et les voyages en dirigeable plus rapides.

 

Je tiens à signaler qu’il y a des personnages LGBTQ+ dans chaque série. Si vous avez un problème avec ça, passez votre chemin.

 

Je vous présente les trois séries traduites en français dans l’ordre de publication du premier tome.

Le Protectorat de l’Ombrelle [Fantaisie, Steampunk. 5 tomes.] (Publié chez le Livre de Poche)

Résumé du tome 1 « Sans Âme » :

« Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales.
Primo, elle n’a pas d’âme.
Deuxio, elle est toujours célibataire.
Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté !
Que faire ?
Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire.
Lord Maccon – beau, compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable.
Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société londonienne ?
Vampires, loups-garous et aristocrates : un réjouissant mélange de romanesque et de fantastique ! »

 

Le plus : une héroïne qui sort des standards de beauté et qui, pour l’époque, a une vie en dehors des convenance, avec un caractère bien trempé.

Le moins : le personnage sur lequel j’avais un crush qui finit en couple (de manière un peu forcée, je trouve). Plaisanterie mise à part, je n’ai pas pris de notes la dernière fois que je les ai relus.

 

Le Pensionnat de Mlle Géraldine [Fantaisie, Steampunk. 4 tomes. Préquelle, d’une certaine manière.] (Publié chez le Livre de Poche)

Résumé du tome 1 « Étiquettes et Espionnage »  :

« Angleterre, début du XIXe siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa mère : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres plutôt qu’apprendre les bonnes manières !
Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady, aussi l’inscrit-elle au Pensionnat de Mlle Géraldine qui s’attache au perfectionnement des jeunes dames de qualité.
Très vite, Sophronia comprend que cette école ne correspond pas exactement à l’idée que sa mère s’en faisait.
Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette, mais elles font aussi l’apprentissage de la diversion, de l’espionnage et de l’acte de donner la mort – tout cela de la manière la plus civilisée possible, bien sûr.
C’est une chose d’apprendre à faire une révérence comme il faut, c’en est une autre d’apprendre à la faire en lançant un couteau… »

Il a reçut le Prix Elbakin.net 2014 – Meilleur roman fantasy traduit Jeunesse

 

Le plus : un groupe d’amies aux caractères variés, toutes très appréciables, dans une école qui donnerait presque envie – sauf si on a le mal de l’air.

Le moins : certains aspects romantiques un peu agaçants par moment.

Le premier tome a reçu l’approbation de ma filleule, qui a 11 ans, et la mienne, qui en ai largement plus que ça.

 

Le Protocole de la Crème Anglaise [Fantaisie, Steampunk. 2 Tomes. Suite / Spin-off.] (Publié chez le Livre de Poche)

Résumé du tome 1 « Prudence » :

« Au nom de la reine, de l’Angleterre et de la parfaite théière.
Quand Prudence Alessandra Maccon Akeldama – surnommée Rue dans l’intimité – hérite d’un dirigeable, elle fait ce que ferait n’importe quelle jeune femme dans des circonstances similaires, elle le baptise : La Coccinelle à la crème. Et elle s’envole pour l’Inde.
Là-bas, elle tombe au beau milieu d’un complot mené par des dissidents locaux, du kidnapping d’une femme de brigadier et d’une famille de loups-garous écossais qu’elle ne connaît, hélas, que trop bien.
Devant tous ces dangers, Rue devra s’en remettre à sa bonne éducation et, bien sûr, à ses aptitudes surnaturelles pour s’en sortir… »

 

Les plus : découvrir d’autres parties cet univers ; une certaine critique de la colonisation ; la question de la différence au sein des cercles dont on est sensé faire partie. Les thèmes abordés dans la romance me semblent changer un peu. Primerose. Notule.

Les moins : je ne supporte pas Prudence, bien que j’ai du mal à l’expliquer. J’ai dû me forcer à finir le premier tome et n’ai pas encore réussi à finir le deuxième.
La critique de la colonisation est trop légère : les personnages natifs des colonies n’ont pas spécialement de voix, en tout cas dans le premier, ce qui est bien dommage.

 

Il existe d’autres livres, notamment les deux derniers tomes de la série « le protocole de la crème anglaise » et des nouvelles qui suivent la vie de certaines des pensionnaires de Mlle Géraldine, qui ne sont publiés qu’en anglais.

 

Note : en faisant quelques recherches je suis tombée sur des critiques intéressantes sur la manière dont Gail Carriger écrit les parties des livres qui se passent dans des colonies, trop centrées sur le point du vue du colonisateur, ainsi que sur les personnages de Lord Maccon (alpha « trop alpha ») et de Prudence (qui manque de curiosité scientifique). Je cherchais quelque chose au sujet de « Prudence » que j’avais lu précédemment (la partie sur la place des natifs) donc je n’ai rien lu de plus, mais il y a sûrement d’autres critiques concernant la série du protectorat.

Je ne dis absolument pas que ce sont des livres parfaits, et je sais que j’avais repéré des choses agaçantes pendant ma relecture du protectorat, mais ils peuvent être distrayants, prenants même, et les personnages sont en général bien (de mon point de vue).
Il y a aussi une critique de la haute société londonienne dans les trois séries, et un aspect féministe.

 

Ma série préférée est « le pensionnat de Mlle Géraldine », et j’envisage de commencer à lire la suite (en anglais), même si je traverse une période « pas de romance » et que ce sont définitivement des romances.

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