Nouvelle année civile (et un mois)

Tant que j’y suis: la série « Autour du monde en 80 jours », (librement) adaptée du roman de Jules Verne et avec David Tennant, est super et est disponible jusqu’au 9/02 en replay sur France 2.

 

Je voulais vous souhaiter une bonne année beaucoup plus tôt, mais il a fallu un mois pour que mon cerveau se remette en mode écriture.

Je ne sais pas si c’est parce que je suis autiste, ou si c’est dû à tout ce que j’ai pu apprendre sur les réseaux sociaux, mais j’ai beaucoup de mal à faire des vœux pour la nouvelle année.

La santé ? Oui, mais les maladies chroniques.
L’amour ? Oui, mais toutes les situations difficiles.
L’argent ? Oui, mais le système inégal dans lequel on vit.
La réussite ? Oui, mais elle ne ressemble pas pour tout le monde à la même chose.
La joie ? Oui, mais la dépression.
Etc.

Vous comprenez le problème ?

Je préfère souhaiter « le meilleur ». Je trouve que ça englobe tout.
Pour les personnes que je connais, j’essaie de faire plus personnalisé – la joie, la douceur, la créativité, les bons moments en famille …

Ceci étant dit, évidemment que je vous souhaite tout ça, ou quelque-chose s’en approchant suivant votre situation.

 

En ce qui concerne les résolutions et autres « goals », je trouve ça beaucoup trop stressant et je sais d’avance que je ne m’y tiendrai pas.

À la place, je note mes aspirations, les plus petites possible. C’est à dire « j’aimerais arriver à… » :

Lire régulièrement – j’aimerais remplacer au moins une partie du temps que je passe sur mon téléphone par la lecture ;

Sortir seule une fois par semaine ne serait-ce qu’un quart d’heure – il me faut environ 15 min pour aller chez mes parents et retour et je le fais presque toutes les semaines, le reste est du bonus ;

Faire un peu d’exercice une fois par semaine – ça tombe bien, j’ai des étirements à faire « le plus souvent possible » et j’aime pratiquer des postures de yoga ;

Écrire un article par mois – j’ai failli rater janvier, ce qui n’était pas grave, et une fois par mois me met beaucoup moins la pression qu’une fois par semaine comme l’automne dernier ;

Avancer mes fictions, et en finir au moins une – celle pour décembre prochain à l’avance, tant qu’à faire ;

Cultiver ma vie spirituelle et philosophique – il fallait bien que je mette quelque-chose d’abstrait, sinon ce n’était pas marrant …

Ce qu’il y a de bien, c’est que je vais pouvoir en combiner : je pourrais parler de mes lectures sur le blog, ou de ce que je fais pour cultiver ma vie spirituelle et philosophique (lire et regarder des vidéos, je suppose?), par exemple.

 

En le formulant comme « j’aimerais… », j’enlève la pression de « je dois … », tout en me donnant un fil conducteur et des actions possibles à faire. J’ai besoin de savoir « ce que j’ai à faire », sans que ce soit fixe et obligatoire. Ou plutôt, « ce que je peux faire concrètement pour occuper mon temps ».

J’aimerais, mais si je n’y arrive pas ce n’est pas grave.
Si je n’arrive pas à sortir ou à sortir mon tapis chaque semaine, si je n’arrive pas à lire (avec des amies auteures, je lirai de toute façon au moins occasionnellement), si je n’arrive pas à écrire… ce n’est pas grave. Je ferais un câlin à ma peluche et je me dirais que je vais continuer à cultiver ces aspirations, même si c’est juste en moi.
À un moment, elles finissent par germer. Et sinon, c’est que ce n’était pas les bonnes.

 

Le bilan de janvier : 4 lectures, dont deux manuscrits d’amies ; je suis sortie seule chaque semaine ; j’ai fait de l’exercice chaque semaine ; et j’ai réussi à écrire cet article.

Il y a aussi eu la baisse d’humeur, les difficultés à me nourrir, les heures passées sur le téléphone… Même si j’en parle peu, ça fait partie de ma vie et toutes les résolutions ou aspirations du monde ne l’enlèveront pas, et certainement pas définitivement.
Par contre elles m’aident à créer un quotidien dans lequel je pense moins à tout ce que je ne suis et ne fais pas, et plutôt à ce qui me fait du bien et que je cultive.

Je suis curieuse de voir comment se passera la suite de l’année.

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