L’autisme est un handicap.
Je venais de dire à mon amoureux « dans 4 ans j’aurais 40 et je n’ai rien fait de ma vie » quand je suis tombée sur la publication de N. T. sur Instagram qui mentionnait justement la productivité, puis sur celui de N. L. qui, je pense, y répondait en apportant une précision importante.
(Je ne leur ai pas demandé si je pouvais partager leurs publications ici donc je ne mets pas leurs noms.)
N. T. rappelait, entre autre, que notre valeur n’est pas définie par notre productivité, qui est une construction et une attente sociétale.
En effet, les personnes handicapées et malades chroniques ne peuvent souvent pas atteindre une productivité-type qu’atteignent la majorité des gens. Certaines (je ne connais pas la proportion) ne peuvent pas produire du tout.
Le monde du travail est inaccessible pour beaucoup d’entre nous, ou difficilement accessible, et nous ne pouvons pas forcément nous investir dans des activités bénévoles, donc nous ne produisons pas de richesses ni n’utilisons notre temps d’une manière socialement acceptable.
C’est très difficile de ne pas intégrer ces attentes et de s’en défaire, et le rappel que cette non-productivité ne définit pas notre valeur en tant qu’être humain est très important.
N. L. apportait une précision qui m’a beaucoup parlé. Nous pouvons aussi avoir envie de produire, et ressentir de la frustration quand nous n’y arrivons pas ou pas autant et comme nous le souhaiterions. Nous avons le droit de nous sentir frustré-e-s et déçu-e-s face à nos limites, et se sentir productif-ve peut faire partie du sentiment d’être soi-même.
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