Écrit le 6/09/2015. Merci Augustine pour l’inspiration.
Envie d’y croire, de bousculer les idées reçues, envie de secouer le monde pour le rendre plus joyeux.
Envie de dire qui je suis, de dire mes forces avant mes faiblesses et que « autisme » devienne positif – parce que ça l’est.
Envie de travailler dehors, dans le monde, de renseigner, guider, conseiller et surtout parler anglais. Et s’il y a des livres, c’est que c’est le paradis.
Envie de trouver le chemin hors de mon cocon pour vous rencontrer à mi-chemin.
Envie d’avancer et de devenir autonome financièrement.
Envie de vie.
En vie.
Étiquette : transformation
Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis
Je me vois dans tes yeux, je me noie dans ce que j’imagine que tu pense de moi.
Je deviens dépendant-e, je me déplace en toi, sur toi.
Je ne tiens plus debout seul-e, je n’y arrive plus.
Et tu t’éloigne.
Je m’écroule, je réapprends à marcher seul-e, je me redresse, je me retrouve.
Je prends mes distances, j’essaye de fuir ma dépendance, j’essaye de me suffire à moi-même.
Tu te rapproche, tu renoue des liens, j’essaye de ne pas replonger.
J’en ai assez de me noyer, j’en ai assez de danser ma liberté.
Je suis milles facettes que je retrouve chez vous.
Je suis milles facettes que j’oublie en moi.
Je suis un miroir dans lequel je me perds et je crois que vous pouvez m’en sortir.
Mais j’ai tord.
Je suis un arbre sans racines, je suis une branche sans attaches.
Je flotte au grès du vent, je me raccroche à vous.
Je me perds, je vous trouve, je m’oublie, je vous vis.
Mais je n’existe pas vraiment.
Je cherche mes racines, je cherche mes appuis.
Je cherche ma force, je cherche ma vie.
Je cherche ma liberté sans votre dépendance.
Je cherche à vivre par moi, pour moi,pour vous, pour la vie.
Pour l’instant, je marche
Je n’ose plus vraiment vous parler de mon état.
Je sais ce que c’est que de voir quelqu’un qu’on aime « aller mal » – ou plutôt « pas aussi bien qu’on aimerait » – et je n’ai pas envie de vous mettre dans cette situation.
Je préférerais vous dire que tout va bien, que j’ai une pêche d’enfer et que je suis super créatif-ve, mais ce serait mentir et je ne sais pas mentir.
Ça fait trois semaines que j’ai à nouveau perdu mon équilibre, trois semaines que je traverse un désert dont je pensais être sorti-e.
Mais apparemment je n’avais pas encore appris la leçon, donc je m’y retrouve à nouveau.
Je traverse des hauts et des bas, quoiqu’en ce moment ce soit plutôt du neutre et du bas, et ça fait partie de l’expérience.
Quand je parle de ma souffrance sur twitter, ce n’est pas pour avoir votre pitié, votre inquiétude ou que vous essayiez de m’en sortir, c’est simplement pour qu’elle soit dite.
Si je la dis au monde, alors j’arrive à mieux respirer. Elle ne m’appartient plus toute entière, elle revient à l’univers.
Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de gérer, ce n’est peut-être pas juste envers vous et je m’en excuse.
Vous êtes plusieurs personnes dans mon entourage à essayer de m’accompagner et je vous en remercie, mais je dois faire ce chemin « seul-e », ou du moins à mon rythme.
Je sais que vous voyez mon avancé mais je n’en suis pas encore là.
Je suis conscient-e que j’avance mais je n’ai pas encore la possibilité de regarder en arrière.
Pour l’instant, je marche.
Le retour du chamane
Celui qui marche entre les mondes, un pas ici et un dans l’ombre.
Celui qui voit et qui entend ce que la plupart ignorent.
Celui qui a oublié d’avoir peur des monstres sous son lit.
Celui qui sait que la vie est bien plus vaste que la vue.
Celui qui ose dire ce que beaucoup craignent.
Celui qui ose laisser son corps et voyager.
Celui qui sait les ombres et leurs mystères.
Celui qui aime vivre ces mystères.
Celui qui parle avec les arbres.
Celui qui rit avec les fées.
Celui qui se change en loup.
Celui qui sait voler.
Celui qui se sait libre et qui savoure cette liberté.
Les rencontres qui font grandir
Parfois on croise dans nos vies des personnes qui nous amènent à grandir, à nous dépasser, à affronter nos peurs.
Ce n’est pas volontaire, ce n’est même pas toujours conscient de leur part.
Certaines choses qu’elles disent, certaines situations dans lesquelles on se retrouve, nous obligent à regarder en nous, au-delà de nos limites.
Ça peut être inconfortable, voire même terrifiant en fait, mais on en ressort grandit.
J’ai souvent rencontré ces personnes-là.
Parfois ça s’est bien passé, parfois ça a été très violent et douloureux.
Mais au final, je peux toutes les remercier parce qu’à chaque fois, j’ai grandit.
À chaque fois, j’ai lâché des peurs, j’ai dépassé mes limites.
Et à chaque fois, je me suis aperçue que j’étais plus forte que ce que je pensais.
Chaque fois que je me retrouve dans cette situation, j’oublie que je peux, que je l’ai déjà fait, que je suis forte.
Mais ça me revient, une fois l’épreuve traversée.
Alors merci de m’aider à me rappeler que je suis grande, que je suis forte, et que je peux avoir confiance en moi.
10 ans déjà…
C’était début février, je venais de passer un mois à essayer d’étudier et passer mes examens – j’étais en troisième année de licence dans une université anglaise – malgré les crises d’angoisse quasi-permanentes.
J’ai réussit mes examens, d’ailleurs.
Je suis rentrée pendant la semaine de vacance entre les semestres, ce que je ne faisais jamais.
Et puis, je n’ai pas pût repartir. La souffrance était trop grande et je ne savais pas comment la dire.
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Célébrer ce qui marche
Et si…
Et si on mettait en avant tous ces hommes qui respectent les femmes, les soutiennent, les encouragent et qu’on les montrent comme des modèles potentiels à nos fils ?
Et si on mettait à la Une les patron.ne.s qui travaillent main dans la main avec leurs employé.e.s, tous les gens qui font leur travail avec respect et bienveillance, qui sont là pour les clients et usagers ?
Et si on célébrait avec gratitude tout ce que nous avons, les droits comme les biens ?
Et si on cultivait la gratitude, la bienveillance, la coopération, la pleine conscience, le pardon pour construire des vies et une société en pleine forme ?
Et si on respectait et acceptait que tout le monde n’évolue pas à la même vitesse, ne cultive pas le respect avec la même conscience ?
« Ce que tu pratiques devient plus fort » Shauna Shapiro
Et si nous faisions grandir ce qui marche pour inspirer, célébrer, encourager, intriguer, nourrir, guérir et créer une belle vie ?
Je ne me bats pas, je cultive en moi
Dans l’article « Les mots ont un pouvoir qui peut limiter« , je disais ne pas être dans le combat.
Je l’ai été, je ne le suis plus.
Je suis dans la découverte de moi-même et de toutes les parties de moi pour les unifier.
Depuis que j’ai arrêté de me battre avec l’extérieur et que je m’explore et m’unifie à l’intérieur, ma relation avec le monde et la relation du monde avec moi ont totalement changé.
J’expérimente que « ma relation à moi-même influence ma relation au monde et la relation du monde à moi-même ; et ma relation au monde, et du monde à moi-même, représente ma relation à moi-même ».
Je cultive en moi ce que je souhaite apporter au monde et je me traite de la façon dont j’aimerais que le monde le fasse.
Et quand ça n’arrive pas à l’extérieur? Je ne le prends pas pour moi.