Parfois, les rappels de la vie réveillent la douleur

Je suis autiste.

Au quotidien, quand je suis dans mon jardin, que je fais mes tâches ménagères, que je parle avec mes chats ou que je tombe – pour la énième fois – de la planche à voile, je n’y pense pas.

Souvent, quand je veux organiser quelque chose qui sort de l’ordinaire, j’y pense volontairement et le prend en compte pour que tout se passe au mieux.

Parfois, j’ai très envie de faire quelque chose et… paf «ah non, c’est vrai, je suis autiste».
Et là, c’est douloureux.
Par exemple, j’adore la « série en ligne » Noob mais, quand on l’a regardée, j’ai déprimé parce que « moi aussi je veux me déguiser et aller taper des monstres avec des ami.e.s »*.

Je cultive depuis longtemps l’amour et l’acceptation de moi-même et de toutes mes facettes mais, parfois, j’ai encore mal des limitations que j’ai.
J’essaye, dans ces moments-là, de

m’autoriser à exprimer ma tristesse et ma frustration, tout en essayant de ne pas être accusatrice envers moi-même

– ce qui n’est pas simple.
Parfois, encore, je m’en veux de ne pas savoir « être autrement ».

Et vous, comment gérez-vous ces petits rappels « désagréables » de la vie ?
Comment les rendre moins douloureux, plus agréable ?

N’hésitez pas à venir en parler dans les commentaires !

* ça s’appelle « un jeu de rôle grandeur nature » et, quand j’aurais réuni le groupe d’ami.e.s et trouvé comment adapter la logistique à mes besoins d’autiste, je compte bien en faire. (ceci est une annonce : si vous avez des idées, je suis ouverte aux suggestions!)

6 réflexions au sujet de « Parfois, les rappels de la vie réveillent la douleur »

  1. Tu sais, moi je sais qu’il y a des choses que je ne peux pas faire : j’ai peur de la foule. S’il y a une manifestation, je fais un détour pour ne pas la voir. Si je dois sortir, je me conditionne. Je n’aime pas non plus trop voir les gens, car j’ai peur qu’ils rentrent dans mon intimité et m’étouffent. Donc j’y vais quand je le sens, sans me forcer. Et des fois je me fais violence, comme pour participer aux VI d’octobre, parce que je sais que ça me fait du bien aussi de rencontrer de nouvelles têtes, mais il faut que je me force, ce n’est pas inné chez moi. Et… je ne suis pas autiste.

    • Tu sais que l’autisme, 1. c’est souvent dans la famille 😉 et 2. tout le monde en a des traits, juste les autistes cumulent et c’est beaucoup plus fort. C’est une association de plein de choses qui fait que ça devient un handicap.
      Ceci dit, avoir du mal à sortir, autiste ou pas, c’est parfois lourd et handicapant, non?

      • Je ne dirai spas que c’est handicapant, c’est juste gênant. Pour te répondre sur l’autisme … je crois que mon fils a fait ressortir ses traits en moi, juste parce que comme j’accepte bien ses particularités, j’accepte mieux les miennes aussi 😀
        Du coup je ne crois pas que je me limite, je compose avec ce que je suis, mes forces comme avec mes faiblesses.

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