À propos des limites, celles envers les autres et celles pour nous

J’ai eu beaucoup de mal à écrire cet article. Je le finis le 4 novembre, le jour du Boundaries Day*, dont je parle dans l’article précédent. Les publications que j’ai pu lire à cette occasion m’amènent à me poser beaucoup de questions, donc cet article risque de sembler un peu brouillon et je m’en excuse. C’est un sujet qui demande, pour moi en tout cas, de l’observation et de la réflexion.

La dernière fois que j’ai vu ma psychologue, on a parlé de liberté et de limites. Ça partait de la constatation qu’il y a une part de liberté dans l’écriture – par exemple quand on écrit le premier jet d’une histoire.
La première chose qui me vient quand on parle de liberté, à part le fait que dans le cadre de l’écriture c’est vertigineux, est « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ».
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Illégitime et incompétente

Voilà les deux sentiments qui me font considérer l’arrêt de ce site, voire de mes écrits en général (y compris sur twitter).

Illégitime:

  • vis à vis de l’autisme, parce qu’en janvier des psychiatres sont revenu sur mon diagnostic et qu’ils n’avaient peut-être pas tord. Je me reconnais très peu dans le vécu et les «symptômes» que présentent les autres personnes autistes. Je ne veux plus en parler pour ne pas leur porter préjudice.
  • Vis à vis de la non-binarité de genre, parce que suite à l’écriture de cet article j’ai fait une thérapie qui semble avoir résolu mon trouble de la personnalité multiple. Je n’oscille plus entre mes identités fille et garçon, je me genre spontanément au féminin… bref, je suis une fille cisgenre à priori. Je ne veux plus non plus en parler pour ne pas porter préjudice aux personnes réellement concernées.

Incompétente:

j’avais commencé des recherches pour écrire sur l’appropriation culturelle dans le milieu (vaste) de la spiritualité et du développement personnel.
Quand je vois

  • la difficulté à accéder aux ressources fiables sur les personnes qui sont des fraudes (par exemple, les chamanes en plastique, encensé-e-s aux USA et en Europe et dénoncé-e-s par les tribus dont ils/elles se disent les descendants)
  • les désaccords au sein des communautés (vu dans le cas du yoga ou du chamanisme et des traditions des Peuples Premiers Américains)
  • l’usage courant de termes venant d’autres traditions et cultures mais occidentalisés, et perdant leur sens premier (chamane, prana, chakra par exemple)
  • la complexité des paramètres à prendre en compte pour parler d’un sujet donné (par exemple les traditions néo-païennes basées sur des traditions en partie oubliées, dans un contexte géographique et politique qui évolue)

Je prends conscience que c’est un sujet trop vaste pour moi et que je n’ai pas les compétences requises pour en parler.

De plus, j’ai pris conscience que le milieu de la spiritualité – développement personnel – new age était rempli d’appropriation culturelle – la plupart du temps involontairement, dans certains cas c’est fait de manière très consciente et volontaire.

Comment est-ce que je pourrais continuer à parler de cela en connaissance de cause?
Chaque article que j’écris comporte potentiellement de l’appropriation culturelle sans que j’en ai conscience – j’ai grandit dans ce milieu et absorbé beaucoup de concepts probablement issus d’autres cultures et traditions.

Écrire sur ces sujets est quelque chose de très important pour moi – pour pouvoir peut-être donner un autre point de vue sur la diversité de la vie notamment – mais ne pas faire de tord aux autres l’est encore plus.


Écologie, militantisme et sensibilité

Récemment j’ai assisté à une discussion intéressante entre ma mère et une amie.
L’amie avait vu un film-documentaire sur le nucléaire, ses risques, les alternatives… C’était très intéressant et ça amenait beaucoup de questions.

Ma mère amenait l’argument que tout ce que nous faisons n’est que du bricolage, nous bricolons pour arranger un peu les choses, mais nous ne transformons pas réellement la réalité. Elle parlait de transformation qui va au-delà de ce que beaucoup pourraient imaginer – ses lectures sont inspirantes.

Tout cela m’a amené à me questionner sur ma vision des choses. J’ai eu une période très écologiste et militante, mais je suis passée à autre chose. Je ne me sens plus d’essayer de réveiller les autres et de chercher à imposer des solutions.
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Message de mon âme au monde du 28 juillet 2015

Belle lecture …

Changement. Renouveau. Abolition des vieux schémas de fonctionnement et mise en place de nouveaux.
Il est temps de laisser place au nouveau monde, à la nouvelle humanité consciente. Il est temps que vous deveniez cette humanité consciente, ce que vous êtres sans le savoir.
Rendez-le conscient, réalisez qui vous êtes et brillez-le. Devenez votre propre flambeau, devenez votre propre guide et marchez dans la lumière, votre lumière.
Si chacun-e de vous attends que les autres le fassent, que les autres leur montre le chemin, croyez-vous que vous allez avancer?
Bien sûr que non. Soyez le flambeau que vous espérez voir chez les autres, soyez le changement que vous attendez chez les autres et arrêtez d’attendre après les autres.
Soyez celle-celui-cellui que vous voulez que les autres deviennent. Elles-ils-aels ne sont pas pas vous.
N’attendez rien ni de vous ni de personne, suivez juste votre chemin de conscience, grandissez en conscience, c’est votre seule voie voie vers plus de lumière et de bonheur en vous, qui amènera plus de lumière et de bonheur dans votre vie et autour de vous.
Le changement commence à l’intérieur de vous, un pas après l’autre et avec bienveillance. N’essayez pas de tout changer d’un coup, ne vous grondez pas quand vous trébuchez. Bienveillance est le maitre-mot ici, ou compassion si vous prenez le sens anglais.
Soyez doux-ces, aimant-e-s, encourageant-e-s avec vous-même comme avec un enfant qui apprend. Un pas après l’autre, à votre rythme, au rythme de l’unité « âme + humanité* » complète. Respectez-vous, écoutez-vous et avancez malgré les peurs et les appréhensions. Vous n’êtes pas seul-e-s, vous n’êtes pas obligé-e-s de l’être dans la matière. Vous êtes nombreux-ses sur ce chemin de conscience, réunissez-vous, accompagnez-vous, encouragez-vous sans comparaison: vous n’êtes pas l’autre – son humanité, les paramètres de son expérimentation en cours. Il n’y a aucune comparaison possible.
Vivez votre vie en conscience et avec bienveillance, Amour, respect.
Namaste.

* « humanité »: corps + personnalité + identité


Politesse et respect

Mon article précédent m’a aussi fait réfléchir sur le respect.

J’ai réalisé que nous ne pouvons pas respecter l’autre si nous ne sommes pas dans la conscience.
Sinon, c’est juste de la politesse, des règles apprises par cœur, pour être gentil-le envers l’autre.

La gentillesse, c’est pour que l’autre m’aime. Le respect, c’est parce que j’aime l’autre.

Je ne peux être dans cet amour que si je suis dans la conscience, car c’est en conscience que je peux réellement appréhender l’autre comme un être divin – ou humain, si le terme divin vous heurte.
Je suis aussi un être divin – humain – et c’est dans la conscience de ce point commun, le plus petit dénominateur commun entre moi et les autres, que je peux réellement aimer et respecter l’autre.

Amour et conscience vont main dans la main avec le respect.

gentillesse et respect pic monkey 2000


Mon utérus ne vous regarde pas

Je sais que je vais changer de thème aujourd’hui, ce sera plus féministe que spirituel, mais ça vous intéressera peut-être.
J’aime bien partagé mes prises de conscience.

J’ai un peu de ventre en ce moment, et j’ai l’habitude de me tenir avec ma main ou mon bras sur mon ventre parce que c’est réconfortant pour moi.

Une voisine, que je vois rarement, m’a demandé – par gestes, mais j’ai compris – si j’étais enceinte. Je ne le suis pas. Je vais même avoir mes règles, si vous voulez savoir, d’où le ventre gonflé et sensible.

Alors, oui, je pourrais me tenir autrement, rentrer mon ventre, trouver un moyen de faire qu’il soit moins gonflé etc.

Mais aussi, pourrait-on arrêter de rentre public cette partie du corps ?
Imaginons que j’essaye d’avoir un enfant mais que je n’y arrive pas, ou que je veuille avorter, ou … cette question aurait pu être très douloureuse. (ma prise de conscience)

Si moi, l’autiste, j’ai compris ses gestes c’est que ce n’est pas la première fois qu’on me fait cette demande et aussi que je le vois faire ailleurs, à la TV ou en vrai.
Mais de quel droit ?
Nous voyons toujours la grossesse des autres comme une occasion de se réjouir, mais nous ne réalisons pas que c’est aussi un bouleversement qui n’est pas toujours le bienvenue, qui peut être source de souffrance…

Toutes les personnes qui ont un utérus ne comptent pas avoir d’enfants, les personnes qui le souhaitent ne peuvent pas toujours en avoir etc.

Pourrions-nous arrêter de considérer cette partie anatomique comme publique ?

J’ai le droit de me tenir « comme une femme enceinte » sans l’être et sans qu’on ne me pose de questions.
C’est mon corps.

[édit] Après avoir parlé de cet article à mon compagnon, je souhaite rajouter ceci: ce dont je parle n’est qu’une manifestation de l’habitude que nous avons, en tant que société, à considérer le corps des personnes ayant un utérus comme « domaine public ». Deux expressions: « grossesse » et « saison estivale » – deux moments où tout le monde décide de commenter, conseiller, juger, toucher, siffler, critiquer, questionner… notre corps.
Et autre chose: « dans ce cas, on ne peut plus rien demander, on ne peut même plus dire « ça va? » sans risquer de blesser ».
Est-ce que vous demandez en conscience? Est-ce que vous demandez par intérêt pour l’autre? est-ce que vous êtes prêt-e à entendre « non »?
Si oui, continuez. Si non, demandez-vous pourquoi vous posez une question dont vous n’avez que faire de la réponse.


Sur les touchers vaginaux pratiqués sans consentement

Saviez-vous que pendant une intervention sous anesthésie générale, un.e/des étudiant.e.s pouvaient s’exercer sur vous pour des touchers vaginaux (et rectaux)?
Et personne ne vous le dira….

Béatrice KAMMERER, présidente et fondatrice de l’association d’éducation populaire Les Vendredis Intellos – que j’adore et admire, a lancé avec d’autres une pétition pour faire évoluer cette pratique qui, pour moi, manque totalement de respect envers le/a patient.e.

Vous trouverez le texte sur le site des Vendredis Intellos: Plus jamais de toucher vaginal sur patientes endormies sans consentement préalable.

Merci Béa et tou.te.s celleux mobilisé.e.s <3

La pétition se trouve ici: Non aux touchers vaginaux non consentis !


La sexualité laisse des traces

Sur les réseaux sociaux, surtout sur twitter d’ailleurs, on parle facilement de sexe. Des allusions pour rire aux débats autour du viol, en passant par les discussions sur les sex-toys, le sexe est fréquemment mentionné.

Certain.e.s parlent aussi de leurs partenaires, de leurs conquêtes, de leurs « coups d’un soir » ou de leurs amants réguliers…

Une amie me rappelait récemment que chaque rapport laisse une trace, que ce soit avec un humain mâle ou femelle (pour ne pas parler de genres, je parle de sexes biologiques).
Elle-même a nettoyé – énergétiquement –  son vagin de toutes ces traces, de tout ces liens, et je compte le faire aussi.
Ce sont des traces énergétiques – des mémoires de l’état de la personne à ce moment-là – et des liens karmiques.

Chaque fois que je vois quelqu’un mentionner son nouveau « coup d’un soir », je ne suis pas jalouse, je pense à leur vagin…

(Pour les humains mâles, je ne sais pas si et comment se créent les liens. Le vagin est un endroit réceptif et accueillant qui se charge facilement de ces énergies.)