« Soufi, mon amour » d’Elif Shafak

Ma lecture de cet été, pour terminer ce mois de reprise sous le thème de l’été et de la rentrée.

 

Ma mère et une amie m’ont toutes les deux recommandé ce livre et je les en remercie.

Une critique que j’ai pu lire est qu’Elif Shafak sépare, ou éloigne, le soufisme de l’Islam dans ce livre, et que la vision présentée dans le livre n’est pas (tout à fait) la réalité de ce courant.
Je ne saurais pas dire, mais je préfère la partager.
Ce livre n’est donc peut-être pas une introduction au soufisme.

Il est, en revanche, une introduction à l’Amour, ou un rappel.
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Réseaux sociaux, communauté et autisme

J’avais fait un planning des publications jusqu’en décembre, notamment pour savoir quand sort quel type de publication, et je commence déjà à faire des « hors-série ». Classique !

 

J’ai fait une tentative de retour sur les réseaux sociaux récemment, en partie dans le but de faire connaître un peu ce blog et en partie par envie de discuter à nouveau avec des gens.
Mon passage a été de courte durée aussi bien sur Twitter que sur Instagram, et ça va rester comme ça encore un moment. Il y a toujours autant de « bruit », ce qui n’est pas une surprise, mais même essayer de réduire mes abonnements a fait monter l’anxiété.

Je dois manuellement partager les articles sur Instagram donc je vais sûrement y passer au moins une fois par semaine, mais je ne prends pas encore le temps de regarder ce qui est posté et je n’ai toujours pas lu mes messages privés en attente.

J’ai quand-même eu le temps de tomber sur une publication sur Instagram – pendant que je regardais sur mon fil les comptes auxquels je voulais me désabonner – qui parlait d’autisme, de réseaux sociaux et de la communauté qu’on peut y trouver.
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« Dialoguer, est-ce possible ? » Une conférence de Jean Druel

[ La conférence est sous-titrée.]

Cette conférence m’a donné envie d’écrire un article, c’est dire si elle est bien !

Plaisanterie mise à part, je vous la recommande.
Jean Druel, moine dominicain atypique, partage ses réflexions sur le dialogue. Il parle de son expérience avec le dialogue inter-religieux mais aussi du dialogue dans toutes les situations.
Son message est peut-être basé sur son expérience en tant que moine, mais il sait le rendre universel, ce qu’il est. Je pense que nous avons tou.te.s des exemples de situations dont il parle.
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Avant

Je viens d’arriver au lieu du séminaire que je vais suivre pendant une semaine et je voulais faire un article avant.

Je ne sais plus depuis quand je n’ai pas posté de nouvelles de mon état et de mes avancées.

J’ai eu des hauts et des bas, des moments de panique magistraux, des pertes de contact avec la réalité, des crises violentes, et des moments vraiment très beaux partagés avec des proches ou vécus seule.
J’ai commencé un traitement pour équilibrer mon humeur (lamictal) mais comme il n’est pas compatible avec le millepertuis, j’ai dû l’arrêter – et je me suis aperçue que finalement, le millepertuis avec au moins un léger effet. Cette semaine a été dure pour moi et mes proches – en fait, ce dernier mois.
Il y a eu beaucoup de mouvement au niveau de ma relation avec ma mère, ça a été violent et ça s’apaise.
Il y a eu des prises de conscience et des compréhensions.
Il y a eu ces larmes dans le Sacré Cœur en écoutant « God Yu Tekem Laef Blong Mi » de Gavin Greenway.
Il y a les milliers de câlins avec Luna, ma chatte.
Il y a eu les trains, les ami-e-s, la famille, le froid et la chaleur.

Je suis ici pour avancer sur le chemin de l’éveil – quand on sort de l’identification au « moi » (corps + personnalité + pensées) et qu’on perçoit à partir du Soi (la conscience, le tout…).
Quand je suis en crise, je suis incapable de revenir à cet état. Je ne ressens plus que cette souffrance énorme dont je ne connais pas la source.
Quand je vais bien, je ne comprends même pas comment je peux me retrouver dans un état aussi violent.

Peut-être que le séminaire m’aidera à trouver l’apaisement, peut-être pas. Je n’ai pas d’attente, j’essaie de ne pas en avoir en tout cas. Je reste ouverte à ce qui se passera ou ne se passera pas – j’essaie, en tout cas!


L’éveil

L’éveil, c’est tous ces moments où « je » sens, au plus profond de « moi » que « je » ne suis pas mon identité + mon corps + mes pensées + tout ce qui m’arrive.

L’éveil, c’est tous ces moments où « je » laisse la place à la conscience, à la vie pour s’exprimer, s’explorer, se créer, jouer.

L’éveil, c’est tous ces moments où la souffrance s’arrête puisqu’il n’y a plus de personnage attaché à ce qu’il veut pour la créer.

L’éveil, c’est tous ces moments où, quoi qu’il se passe, quoi qu’il y ait, c’est un nuage qui passe sur le ciel. Et le ciel reste le ciel.

L’éveil, c’est source de multiples questions et inquiétude du personnage, parce que ce n’est pas lui qui s’éveille ; parce que lui laisse sa place de « plus important », de contrôleur, de créateur.

L’éveil, c’est prendre conscience plus vite que là, c’est le personnage qui joue et qui oublie qu’il joue. Et c’est pouvoir en sortir plus vite aussi.

L’éveil, c’est se souvenir que le personnage que je crois être est une manifestation de la vie, comme tout ce qui est.

L’éveil, c’est juste plein de petits moments qui s’ajoutent et s’étendent jusqu’à un jour devenir un état permanent.

L’éveil, c’est juste vivre, sans ajouter de description derrière.


Gérer la frustration, ça s’apprend [Vendredis Intellos]

N’ayant pas beaucoup été disponible, je n’ai pas eu le temps de lire un livre dont je pourrais vous parler.
Par contre, j’ai lu le magazine « Psychologie Positive » dans lequel Isabelle Fillozat écrit une rubrique – sur la parentalité.
Dans ce numéro (4), c’était sur l’apprentissage de la frustration.

J’ai commenté l’article sur le site des Vendredis Intellos et je vous invite à aller le lire, ainsi que les autres articles de cette semaine – et d’avant!

Bonne lecture!


Journée de sensibilisation à l’autisme 2015

Cette année encore, je ne serais pas en bleu, tout comme en 2014.

Cette année, je serais en rouge pour soutenir le mouvement « Walk in red » (marcher en rouge) créer par des personnes autistes.
Un de leurs slogan est « Love not fear » – « amour, pas peur » – je ne peux qu’adhérer.

J’aimerais que les associations qui veulent aider les personnes autistes s’intéressent aux autistes, à tou.te.s les personnes sur ce spectre, et pas juste à ce que disent certains médecins neurotypiques qui n’ont aucune idée de ce que l’on vit.
J’aimerais qu’elles prennent le temps d’écouter ce que chacun.e a à exprimer – par mots, comportements, écrits – pour savoir réellement ce que nous vivons et ce dont nous avons envie et besoin.
J’aimerais que les associations validistes ne soient plus les plus connues et financées.
J’aimerais que certains parents arrêtent de vouloir nous dresser comme des animaux pour que nous soyons « normaux » et que nous ne les embarrassions pas ni ne leur demandons de revoir leur façon de regarder la vie. (Je remercie mes parents qui ne sont pas comme ça)

Validiste, ça veut dire que la norme définie est d’être valide, donc toute personne étant handicapée ou neuroatypique (= ayant un fonctionnement neurologique différent de la « majorité ») est vue comme diminuée, différente, que l’on doit guérir ou réparer.
La société est validiste et c’est une de ses faiblesses.
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La rencontre des Vendredis Intellos

Depuis que j’ai lancé ce site, je n’y ai pas contribué, mais ça m’est arrivé par le passé – principalement sur le thème de l’autisme.
Les Vendredis Intellos est une association et un site qui parle de parentalité et d’éducation.
Les articles sont des commentaires de livres ou d’articles de presse principalement.

Chaque année depuis 3 ans – enfin, ce sera la 3ème – il y a une rencontre organisée, avec des conférences au programme.
Cette année, la rencontre se déplace à Toulouse, je vais donc y participer.
C’est pour moi une grande aventure : être au milieu de tout ce monde, me lever tôt, ne pas être chez moi – et en plus j’y vais sans mon amoureux. Je sais que je peux le faire, je sais que ça va bien se passer, et je suis ravie de faire cette aventure, en plus avec des amies.

Le thème est « Nouveaux regards sur l’enfant », la rencontre se tiendra les 25 et 26 octobre à l’école La Prairie à Toulouse.

Les conférences :
Samedi :
Conf’atelier « Nouveaux regards sur la relation parent-enfant: la parentalité positive », animée par Catherine Dumonteil-Kremer
Conf’atelier « L’éducation des filles et des garçons : comment la question du genre renouvelle notre regard sur l’enfant pour une approche plus égalitaire », animée par Anne-Charlotte Husson

Dimanche :
Conf’atelier « Nouveaux regards sur l’apprentissage et le développement de l’enfant : apport des sciences cognitives et émotionnelles », animée par Edouard Gentaz
Atelier d’échange « Dans le quotidien des parents : changer son regard sur l’enfant, sur son enfant », animée par Elisa Laporte

Vous trouverez toutes les informations pratiques ici

Si vous venez, n’hésitez pas à venir me faire un câlin – normalement, j’y serais avec une pancarte « câlin offert » …


Au sujet des attentes

Nous avons des attentes envers nous-même, nous avons des attentes envers les autres et les autres expriment des attentes envers nous.
Il y a aussi les attentes que nous avons l’impression que les autres ont envers nous, mais je ne vais pas aborder cela.

Que ces attentes viennent de nous-même ou des autres, comment y répondre?

Il y a, il me semble, deux questions à considérer d’abord :
Ces attentes viennent-elles d’une peur ou d’un manque ?
Ces attentes sont-elles des envies profondes de nous-mêmes ou de la vie qui s’exprime à travers les autres ?

Ensuite, l’action ne sera pas la même si il s’agit d’une attente venant de nous-même ou venant d’une autre personne :

– Si ces attentes sont issues d’un manque ou d’une peur et viennent de moi-même: j’identifie le manque ou la peur et je travaille directement là-dessus.
– Si ces attentes sont issues d’un manque ou d’une peur et viennent d’une autre personne: je me rappelle que je ne suis pas là pour remplir les manques et rassurer les autres. Je me détache en douceur de cette attente – et je l’exprime à la personne si c’est possible, car cette discussion l’aidera peut être à prendre conscience de ses manques et peurs.

Si ces attentes viennent d’une envie profonde et viennent de moi-même: quand est-ce que je m’y mets? 😉
Si ces attentes sont issues d’une volonté plus grande exprimée à travers l’autre: il est peut être temps de prendre cette attente en compte et de la regarder comme quelque chose de positif et motivant.

Comment savoir si cette attente vient d’une volonté plus grande:
Revient-elle fréquemment et de la part de personnes différentes ?
Revient-elle dans mes lectures, inopinément?
Est-ce que je me sens à la fois attiré.e et à la fois avec une soudaine envie de fuir très loin?

La sensation de peur, de vouloir fuir, est naturelle: l’être humain aime – en général – continuer à fonctionner de la manière qu’il connaît, car cela rassure.
Chaque fois que je ressens cette dualité «attirance – fuite», je sais que je suis face à une expérience qui va m’amener à faire un grand pas dans la direction que Je (l’être expérimentant à travers mon corps-personnalité) souhaite.