« Soufi, mon amour » d’Elif Shafak

Ma lecture de cet été, pour terminer ce mois de reprise sous le thème de l’été et de la rentrée.

 

Ma mère et une amie m’ont toutes les deux recommandé ce livre et je les en remercie.

Une critique que j’ai pu lire est qu’Elif Shafak sépare, ou éloigne, le soufisme de l’Islam dans ce livre, et que la vision présentée dans le livre n’est pas (tout à fait) la réalité de ce courant.
Je ne saurais pas dire, mais je préfère la partager.
Ce livre n’est donc peut-être pas une introduction au soufisme.

Il est, en revanche, une introduction à l’Amour, ou un rappel.
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Dévotion

Quand j’ouvre la porte un nombre incalculable de fois aux chats ;
Quand je traverse une partie de la France tous les mois ;
Quand je bloque au moins une heure par jour pour les pratiques ;
Quand je souris aux inconnu-e-s et que je dis bonjour ;
Quand je plaisante avec les autres pour les faire sourire ;
Quand j’écoute les ami-e-s sans chercher à les sauver ;
Quand j’accepte de prendre un remède pour être plus apaisée ;
Quand je mets un tapis de yoga dans mon sac pour pratiquer ailleurs ;
Quand je dis « oui » à la vie même si ça veut dire prendre l’avion ;
Quand je vais voir des films que je ne serais pas allée voir ;
Quand j’aime l’humain parce qu’il est divin ;
Quand « je » œuvre à sa propre dissolution malgré la peur ;

Dévotion

À priori sur l’éveil et les éveillé-e-s

Récemment, Ken et Brigitte (qui ont mis en place The One Process) ont fait une visio-conférence ouverte à tou-te-s sur l’éveil, ainsi que les idées reçues et les tabous que l’on peut avoir dessus et sur son enseignment.

Ça m’a permit de faire une vérification des miennes et voir où j’en étais.
Suivre ce processus avec eux m’avait amené à réaliser que j’avais non seulement des idées reçues mais aussi des attentes et des peurs.
Quelques mois plus tard, voilà où j’en suis, entre pratiques méditatives et prise de traitement pour équilibrer l’humeur.
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Consacrer sa vie à Dieu

Cet été, dans le train ou en vadrouille, j’ai échangé avec plusieurs personnes sur la spiritualité – qui est ce qu’appellent les autiste mon intérêt spécifique.
L’une d’elles m’a demandé si j’avais envisagé un jour de rentrer dans les ordres – on parlait de religion catholique entre autre.
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« L’amour en minuscule » de Francesc Miralles

couverture du livreJ’avais adoré le premier livre co-écrit par lui que j’ai lu – « Le plus bel endroit du monde est ici » – alors je n’ai pas réfléchi en prenant celui-là.

Samuel de Juan est un solitaire qui compte les minutes qui lui restent à vivre le soir en s’endormant. Jusqu’au jour où un chat s’invite dans son appartement et dans sa vie, ce qui va perturber ses habitudes et l’amener à rencontrer de nouvelles personnes qui vont chacune lui faire découvrir de nouvelles facettes de la vie et de lui-même.

On retrouve le côté philosophique et les rencontres du premier livre, avec moins de côté onirique. Cette fois, les personnages sont « bien réels » mais tout aussi bousculant – et ne boivent pas autant de chocolat chauds.
Ils nous amènent à prendre conscience que chaque événement a une cause et une conséquence, à regarder la face cachée de la lune et à nous questionner sur la réalité de la vie.

Le lire après un séminaire sur l’éveil était intéressant, il y a plusieurs passages qui m’ont fait penser aux questionnements sur « qui suis-je réellement et qu’est ce que la vie? ».

Ma seule critique serait la manière dont est présentée/amenée la relation amoureuse, mais elle sert aussi de support à de belles prises de conscience du personnage principal sur la manière dont la vie s’écoule et comment nous influençons sa direction… ou non.

(Une fois encore, j’aime la couverture!)


Avant

Je viens d’arriver au lieu du séminaire que je vais suivre pendant une semaine et je voulais faire un article avant.

Je ne sais plus depuis quand je n’ai pas posté de nouvelles de mon état et de mes avancées.

J’ai eu des hauts et des bas, des moments de panique magistraux, des pertes de contact avec la réalité, des crises violentes, et des moments vraiment très beaux partagés avec des proches ou vécus seule.
J’ai commencé un traitement pour équilibrer mon humeur (lamictal) mais comme il n’est pas compatible avec le millepertuis, j’ai dû l’arrêter – et je me suis aperçue que finalement, le millepertuis avec au moins un léger effet. Cette semaine a été dure pour moi et mes proches – en fait, ce dernier mois.
Il y a eu beaucoup de mouvement au niveau de ma relation avec ma mère, ça a été violent et ça s’apaise.
Il y a eu des prises de conscience et des compréhensions.
Il y a eu ces larmes dans le Sacré Cœur en écoutant « God Yu Tekem Laef Blong Mi » de Gavin Greenway.
Il y a les milliers de câlins avec Luna, ma chatte.
Il y a eu les trains, les ami-e-s, la famille, le froid et la chaleur.

Je suis ici pour avancer sur le chemin de l’éveil – quand on sort de l’identification au « moi » (corps + personnalité + pensées) et qu’on perçoit à partir du Soi (la conscience, le tout…).
Quand je suis en crise, je suis incapable de revenir à cet état. Je ne ressens plus que cette souffrance énorme dont je ne connais pas la source.
Quand je vais bien, je ne comprends même pas comment je peux me retrouver dans un état aussi violent.

Peut-être que le séminaire m’aidera à trouver l’apaisement, peut-être pas. Je n’ai pas d’attente, j’essaie de ne pas en avoir en tout cas. Je reste ouverte à ce qui se passera ou ne se passera pas – j’essaie, en tout cas!


La femme sauvage – La personne sauvage

Une amie m’a envoyé un article (en anglais « Unleashing Wild Women and the Sacred Feminine to Transform the World« ) sur la libération de la femme sauvage.
L’article cite beaucoup «Femmes qui courent avec les loups» de Clarissa Pinkola Este, qu’une autre amie m’a conseillé de lire il y a longtemps.

Je connaissais déjà le concept – l’archétype – de la femme sauvage. Sauvage dans le sens de libre, libre d’être elle-même, de laisser sa nature profonde s’exprimer.

Le soucis, c’est que – comme chaque fois que je m’approche du sujet «féminin sacré» – il y a cette pensée en fond – parfois qui murmure, d’autres fois qui parle plus fort – qui me dit «mais je ne suis pas une femme. Je suis tellement plus que ça ! »

L’article ne parle pas uniquement des femmes, il parle de toute personne connectée à sa voix intérieure, sa guidance intérieure. Puis il revient à parler des femmes.
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Méditer est un acte militant

Je lisais sur twitter tout ce qui se passe ces jours-ci autour des manifestations du premier mai et des rassemblements Nuit Debout.
Mon twitter militant parle beaucoup des violences policières et des problèmes de sexisme et agressions au sein du mouvement Nuit Debout.

Je suis triste de lire tout ça, comme je l’ai toujours été quand je lis ou j’entends parler de violences entre humains.
Je vois l’envie de changement et je me demandais pourquoi nous nous retrouvons toujours dans les mêmes schémas de fonctionnement, pourquoi nous reproduisons toujours les mêmes situations et cycles – tant au niveau personnel que sociétal.
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« Le plus bel endroit du monde est ici » de Francesc Miralles et Care Santos

Couverture du livre C’est l’histoire d’Iris, 36 ans, qui a perdu ses parents. Elle a aussi perdu son envie de vivre.
Et puis, elle découvre le café « Le plus bel endroit du monde est ici », où elle rencontre Lucas.

Ce livre pourrait être une banale romance: la fille n’a pas le moral, elle rencontre l’homme de sa vie et tout va bien.
Il n’en est rien.

Ce livre parle de magie, de cadeaux de la vie, de douceur, de rêves, de chocolats chauds, d’amitié, de confiance, d’oser, de croire, de dire « au revoir », de deuxièmes chances, d’amour…
C’est onirique et tellement réel en même temps que l’on s’attend presque à trouver « Le plus bel endroit du monde est ici » au détour d’une rue, à côté de chez nous.

Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus, je ne veux rien révéler, mais si vous aimez les contes philosophiques, je vous le recommande.
C’est vrai que j’ai eu du mal au début, d’abord pour le côté triste puis pour son étrangeté. Ensuite, je me suis laissée emportée par l’histoire.
Je n’imaginais pas la fin comme cela, mais elle fait sens avec l’histoire.

Est-ce que vous l’avez lu? Qu’en avez vous pensé?

(J’adore cette couverture, les couleurs, la typographie, les tasses…)


À la rencontre de… C.

escarpins et pelucheJ’ai rencontré C. sur twitter.
Elle avait un mari, une fille, un blog, une vie classique de maman. Mais des fois, ça n’allait pas fort avec son mari, comme dans tous les couples me direz-vous. Et puis E., sa deuxième fille, est née – dans leur voiture, sur le parking de l’hôpital, une jolie histoire.
Et puis ça n’allait plus du tout… C. a voulu mourir, puis elle a choisit de vivre.
C se bat contre l’anorexie, contre les traumatisme de violences conjugales, contre les souvenirs gris et même noirs….
Et C. vit. C. souris même, et elle danse et elle est une chouette maman – avec ses hauts et ses bas comme toutes les mamans. C. écrit aussi – magnifiquement bien – la psychiatrie, sa renaissance et sa reconstruction sur son blog « Les pointillés ».
Mais surtout, C. vit. Et je l’admire pour ça.

Merci, C., d’avoir accepter de répondre à mes trois questions.
Je voudrais que tu me dise ce que ces mots représentent, pour toi :
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