« Le voyage de Lisa » de Mouna Bouslouk

« Le voyage de Lisa: L’histoire de l’homme qui n’arrive pas à rentrer chez lui »

Mouna avait sorti la première version de ce livre en 2015, et l’avait dé-publié depuis.
Elle revient avec une version plus sérieuse, peut-être même un peu plus sombre, mais toujours autant onirique.

Je vous en parle ce mois-ci parce que Mouna est une amie (thème du mois), mais je l’aurais fait même si je ne la connaissais pas parce que j’aime ce genre de livres.

Elle le décrit comme « un récit entre le conte fantastique et le voyage initiatique » et c’est exactement ça.

« Le voyage de Lisa » est un voyage vers la liberté, au fil duquel elle va rencontrer diverses personnes qui vont chercher à l’aider et qui vont partager avec elle leur propre chemin intérieur.
C’est aussi une histoire qui parle de transformation, d’Amour, de doutes et de confiance.

C’est un livre dans un univers fantastique qui parle pourtant de la réalité.
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Amitiés longue distance

Il y a un certain nombre de situations qui peuvent amener à transposer une amitié « en face à face » à une communication par lettres, ou depuis plus récemment par e-mails : dans l’enfance, quand on se fait des ami.e.s en vacance, en colonie ou quand ils.elles déménagent ; plus tard, avec les ami.e.s rencontré.e.s à l’université, ou même rencontré.e.s au travail.
Il y a aussi l’exemple du correspondant, où la relation commence par lettres et peut amener à une amitié durable, quelques fois sans même que les personnes se rencontrent face à face.

Et puis il y a le cas des réseaux sociaux.

Certaines personnes disent que les ami.e.s rencontré.e.s de cette manière ne sont pas de vrai.e.s ami.e.s. Pourtant le principe me semble être le même que celui du correspondant : quelqu’un avec qui on crée un lien à travers le partage d’un centre d’intérêt commun, quel qu’il soit.
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« Soufi, mon amour » d’Elif Shafak

Ma lecture de cet été, pour terminer ce mois de reprise sous le thème de l’été et de la rentrée.

 

Ma mère et une amie m’ont toutes les deux recommandé ce livre et je les en remercie.

Une critique que j’ai pu lire est qu’Elif Shafak sépare, ou éloigne, le soufisme de l’Islam dans ce livre, et que la vision présentée dans le livre n’est pas (tout à fait) la réalité de ce courant.
Je ne saurais pas dire, mais je préfère la partager.
Ce livre n’est donc peut-être pas une introduction au soufisme.

Il est, en revanche, une introduction à l’Amour, ou un rappel.
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Handicap et productivité

L’autisme est un handicap.

Je venais de dire à mon amoureux « dans 4 ans j’aurais 40 et je n’ai rien fait de ma vie » quand je suis tombée sur la publication de N. T. sur Instagram qui mentionnait justement la productivité, puis sur celui de N. L. qui, je pense, y répondait en apportant une précision importante.
(Je ne leur ai pas demandé si je pouvais  partager leurs publications ici donc je ne mets pas leurs noms.)

N. T. rappelait, entre autre, que notre valeur n’est pas définie par notre productivité, qui est une construction et une attente sociétale.

En effet, les personnes handicapées et malades chroniques ne peuvent souvent pas atteindre une productivité-type qu’atteignent la majorité des gens. Certaines (je ne connais pas la proportion) ne peuvent pas produire du tout.
Le monde du travail est inaccessible pour beaucoup d’entre nous, ou difficilement accessible, et nous ne pouvons pas forcément nous investir dans des activités bénévoles, donc nous ne produisons pas de richesses ni n’utilisons notre temps d’une manière socialement acceptable.
C’est très difficile de ne pas intégrer ces attentes et de s’en défaire, et le rappel que cette non-productivité ne définit pas notre valeur en tant qu’être humain est très important.

N. L. apportait une précision qui m’a beaucoup parlé. Nous pouvons aussi avoir envie de produire, et ressentir de la frustration quand nous n’y arrivons pas ou pas autant et comme nous le souhaiterions. Nous avons le droit de nous sentir frustré-e-s et déçu-e-s face à nos limites, et se sentir productif-ve peut faire partie du sentiment d’être soi-même.
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Tomber amoureuxse

(Je me suis souvenue ce matin d’une phrase lue dans un article de Danielle LaPorte: « Don’t die with your music still in you », « ne meurs pas avec ta musique toujours en toi », qui était une citation de quelqu’un d’autre. Je le retrouverais. Ça m’a fait réaliser que, trop souvent, je ne prends pas le temps d’écrire les petits articles, poèmes, réflexions qui traversent mon esprit. Alors ce matin j’ai avalé un biscuit, je ne fonctionne pas bien sans manger, et j’ai écrit ma musique. Enfin, mes mots. Parce que, même si je suis entourée de personnes extrêmement douées, j’ai aussi une musique en moi qui a envie de se dire.)

J’aime dire « l’amoureux » en parlant de lui sur les réseaux sociaux. Parce qu’il ne m’appartient pas, il n’est pas à moi.
C’est vrai que je lui dis « mon coeur » ou « mon amour », je ne sais pas encore dire autrement.

Luna n’est pas non plus « mon chat », nous vivons ensemble. C’était une disgression.
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Dévotion

Quand j’ouvre la porte un nombre incalculable de fois aux chats ;
Quand je traverse une partie de la France tous les mois ;
Quand je bloque au moins une heure par jour pour les pratiques ;
Quand je souris aux inconnu-e-s et que je dis bonjour ;
Quand je plaisante avec les autres pour les faire sourire ;
Quand j’écoute les ami-e-s sans chercher à les sauver ;
Quand j’accepte de prendre un remède pour être plus apaisée ;
Quand je mets un tapis de yoga dans mon sac pour pratiquer ailleurs ;
Quand je dis « oui » à la vie même si ça veut dire prendre l’avion ;
Quand je vais voir des films que je ne serais pas allée voir ;
Quand j’aime l’humain parce qu’il est divin ;
Quand « je » œuvre à sa propre dissolution malgré la peur ;

Dévotion

« L’amour en minuscule » de Francesc Miralles

couverture du livreJ’avais adoré le premier livre co-écrit par lui que j’ai lu – « Le plus bel endroit du monde est ici » – alors je n’ai pas réfléchi en prenant celui-là.

Samuel de Juan est un solitaire qui compte les minutes qui lui restent à vivre le soir en s’endormant. Jusqu’au jour où un chat s’invite dans son appartement et dans sa vie, ce qui va perturber ses habitudes et l’amener à rencontrer de nouvelles personnes qui vont chacune lui faire découvrir de nouvelles facettes de la vie et de lui-même.

On retrouve le côté philosophique et les rencontres du premier livre, avec moins de côté onirique. Cette fois, les personnages sont « bien réels » mais tout aussi bousculant – et ne boivent pas autant de chocolat chauds.
Ils nous amènent à prendre conscience que chaque événement a une cause et une conséquence, à regarder la face cachée de la lune et à nous questionner sur la réalité de la vie.

Le lire après un séminaire sur l’éveil était intéressant, il y a plusieurs passages qui m’ont fait penser aux questionnements sur « qui suis-je réellement et qu’est ce que la vie? ».

Ma seule critique serait la manière dont est présentée/amenée la relation amoureuse, mais elle sert aussi de support à de belles prises de conscience du personnage principal sur la manière dont la vie s’écoule et comment nous influençons sa direction… ou non.

(Une fois encore, j’aime la couverture!)


Me nourrir de bleu, vert, gris…

Le silence assourdissant de la nature.
Le soleil qui réchauffe le cœur.
La mer et le ciel qui se rejoignent.
La solitude recherchée.
Le mouvement des pas.
Les yeux grand ouverts pour absorber les couleurs.
Les ruines qui appellent un jeu de rôle.
La maison au loin et la crique qui invitent à l’imaginaire.
Ressourcé’e.

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« Le plus bel endroit du monde est ici » de Francesc Miralles et Care Santos

Couverture du livre C’est l’histoire d’Iris, 36 ans, qui a perdu ses parents. Elle a aussi perdu son envie de vivre.
Et puis, elle découvre le café « Le plus bel endroit du monde est ici », où elle rencontre Lucas.

Ce livre pourrait être une banale romance: la fille n’a pas le moral, elle rencontre l’homme de sa vie et tout va bien.
Il n’en est rien.

Ce livre parle de magie, de cadeaux de la vie, de douceur, de rêves, de chocolats chauds, d’amitié, de confiance, d’oser, de croire, de dire « au revoir », de deuxièmes chances, d’amour…
C’est onirique et tellement réel en même temps que l’on s’attend presque à trouver « Le plus bel endroit du monde est ici » au détour d’une rue, à côté de chez nous.

Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus, je ne veux rien révéler, mais si vous aimez les contes philosophiques, je vous le recommande.
C’est vrai que j’ai eu du mal au début, d’abord pour le côté triste puis pour son étrangeté. Ensuite, je me suis laissée emportée par l’histoire.
Je n’imaginais pas la fin comme cela, mais elle fait sens avec l’histoire.

Est-ce que vous l’avez lu? Qu’en avez vous pensé?

(J’adore cette couverture, les couleurs, la typographie, les tasses…)


Questionnements sur mon mode de vie

Hier soir, quelqu’un m’a dit m’admirer pour ma volonté et ma motivation à avoir une vie plus écologique.

Peut-être que je suis très exigeante envers moi-même, peut-être que je suis perfectionniste (et extrémiste?) mais je ne vois pas ce qu’il y a d’admirable dans mon mode de vie et, surtout, je trouve que je ne fais pas assez.
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