Réseaux sociaux, communauté et autisme

J’avais fait un planning des publications jusqu’en décembre, notamment pour savoir quand sort quel type de publication, et je commence déjà à faire des « hors-série ». Classique !

 

J’ai fait une tentative de retour sur les réseaux sociaux récemment, en partie dans le but de faire connaître un peu ce blog et en partie par envie de discuter à nouveau avec des gens.
Mon passage a été de courte durée aussi bien sur Twitter que sur Instagram, et ça va rester comme ça encore un moment. Il y a toujours autant de « bruit », ce qui n’est pas une surprise, mais même essayer de réduire mes abonnements a fait monter l’anxiété.

Je dois manuellement partager les articles sur Instagram donc je vais sûrement y passer au moins une fois par semaine, mais je ne prends pas encore le temps de regarder ce qui est posté et je n’ai toujours pas lu mes messages privés en attente.

J’ai quand-même eu le temps de tomber sur une publication sur Instagram – pendant que je regardais sur mon fil les comptes auxquels je voulais me désabonner – qui parlait d’autisme, de réseaux sociaux et de la communauté qu’on peut y trouver.
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Handicap et productivité

L’autisme est un handicap.

Je venais de dire à mon amoureux « dans 4 ans j’aurais 40 et je n’ai rien fait de ma vie » quand je suis tombée sur la publication de N. T. sur Instagram qui mentionnait justement la productivité, puis sur celui de N. L. qui, je pense, y répondait en apportant une précision importante.
(Je ne leur ai pas demandé si je pouvais  partager leurs publications ici donc je ne mets pas leurs noms.)

N. T. rappelait, entre autre, que notre valeur n’est pas définie par notre productivité, qui est une construction et une attente sociétale.

En effet, les personnes handicapées et malades chroniques ne peuvent souvent pas atteindre une productivité-type qu’atteignent la majorité des gens. Certaines (je ne connais pas la proportion) ne peuvent pas produire du tout.
Le monde du travail est inaccessible pour beaucoup d’entre nous, ou difficilement accessible, et nous ne pouvons pas forcément nous investir dans des activités bénévoles, donc nous ne produisons pas de richesses ni n’utilisons notre temps d’une manière socialement acceptable.
C’est très difficile de ne pas intégrer ces attentes et de s’en défaire, et le rappel que cette non-productivité ne définit pas notre valeur en tant qu’être humain est très important.

N. L. apportait une précision qui m’a beaucoup parlé. Nous pouvons aussi avoir envie de produire, et ressentir de la frustration quand nous n’y arrivons pas ou pas autant et comme nous le souhaiterions. Nous avons le droit de nous sentir frustré-e-s et déçu-e-s face à nos limites, et se sentir productif-ve peut faire partie du sentiment d’être soi-même.
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Petits signes

A la recherche des graines de vie…

D’abord, c’était les deux phrases d’une chanson qui m’ont marquée. On regardait la finale de The Voice avec ma mère et Lisandro a interprété « Mon Everest » en duo avec Soprano. Le texte en entier m’a touchée mais ces phrases sont restées :

« Tout est possible quand tu sais qui tu es
Tout est possible quand t’assume qui tu es. »

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La femme sauvage – La personne sauvage

Une amie m’a envoyé un article (en anglais « Unleashing Wild Women and the Sacred Feminine to Transform the World« ) sur la libération de la femme sauvage.
L’article cite beaucoup «Femmes qui courent avec les loups» de Clarissa Pinkola Este, qu’une autre amie m’a conseillé de lire il y a longtemps.

Je connaissais déjà le concept – l’archétype – de la femme sauvage. Sauvage dans le sens de libre, libre d’être elle-même, de laisser sa nature profonde s’exprimer.

Le soucis, c’est que – comme chaque fois que je m’approche du sujet «féminin sacré» – il y a cette pensée en fond – parfois qui murmure, d’autres fois qui parle plus fort – qui me dit «mais je ne suis pas une femme. Je suis tellement plus que ça ! »

L’article ne parle pas uniquement des femmes, il parle de toute personne connectée à sa voix intérieure, sa guidance intérieure. Puis il revient à parler des femmes.
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Non-binarité de genre et spiritualité

Je sais depuis au moins l’age de 10 ans que je ne suis pas – pas toujours et pas tout à fait – une fille.
J’ai pu commencer à mettre un nom dessus vers 25 ou 27 ans – genderqueer* d’abord, en anglais, puis « non binaire ». Je me définis comme ayant une identité de genre fluide (c’est à dire qui fluctue).
Je commence depuis peu à vraiment l’exprimer – ne plus me corriger quand j’écris ou je parle de moi au masculin, l’afficher dans ma bio sur les réseaux sociaux, porter un binder** et des vêtements « d’homme ».
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Prendre sa place – Être à sa place

Je parlais récemment à ma mère de ce que j’aspire à faire dans ma vie et j’ai parlé de « prendre ma place ».
Cette expression gênait ma mère car, pour elle, elle sous-entend que je n’ai pas de place dans l’univers et que je dois « la prendre de force ».

Pour elle, il est question d’être à sa place, la place que nous avons chacun-e. Et c’est vrai, nous avons chacun-e une place, sinon nous ne serions pas en vie – la nature fait avec logique.

Je ne comprends pas cette expression comme ça. Pour moi, il s’agit de prendre sa juste place. J’ai pu lire régulièrement que les personnes s’identifiant comme femmes ont tendance à se rendre invisibles, à ne pas s’affirmer… à ne pas prendre leur place. Au contraire, les personnes s’identifiant comme hommes peuvent être vu comme prenant trop de place, écrasant les autres. Ce sont des clichés mais ils illustrent bien ce que je veux dire.

« Prendre sa place », pour moi, est l’action qui amène à être à sa juste place.
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Les 4emes rencontres des Vendredis Intellos – Tous semblables, tous différents

Illustration des 4emes rencontres des Vendredis IntellosJ’ai eu le plaisir d’assister à la 3eme édition l’an dernier et j’avais adoré.
Non seulement c’était l’occasion pour moi de retrouver des ami-e-s de Twitter, mais aussi d’écouter des conférences passionnantes et d’approfondir ma propre réflexion sur plein de sujets.

Et oui, même si je n’ai pas d’enfant – et qu’à priori ça ne fait pas partie de mes projets – cela ne veut pas dire que je ne me questionne pas sur ma propre enfance d’une part et sur l’éducation en général d’autre part.
Car nous sommes tou-te-s éducateurices en réalité, dès que nous avons des enfants dans notre entourage.
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Envie

Écrit le 6/09/2015. Merci Augustine pour l’inspiration.
Envie d’y croire, de bousculer les idées reçues, envie de secouer le monde pour le rendre plus joyeux.
Envie de dire qui je suis, de dire mes forces avant mes faiblesses et que « autisme » devienne positif – parce que ça l’est.
Envie de travailler dehors, dans le monde, de renseigner, guider, conseiller et surtout parler anglais. Et s’il y a des livres, c’est que c’est le paradis.
Envie de trouver le chemin hors de mon cocon pour vous rencontrer à mi-chemin.
Envie d’avancer et de devenir autonome financièrement.
Envie de vie.
En vie.