Le quatrième article de cette série aborde un thème parfois sensible…
Cette semaine-là, le thème de la coopération était aussi abordé.
Les études chez les primates ainsi que chez les humains montrent que nous sommes physiologiquement et psychologiquement conçus pour coopérer – plutôt que d’être en compétition.
Les excuses et le pardon sont importants si nous souhaitons développer la coopération.
Je ne parle pas de situations traumatisantes, bien que le pardon fasse partie du processus pour s’en remettre d’après ce que j’ai lu sur le sujet.
Difficile de parler du pardon sans parler des excuses, je vais donc commencer par là.
S’excuser est une des façons les plus efficaces de résoudre les conflits – même si ce n’est pas toujours agréable pour la personne qui s’excuse !
Cinq points sont nécessaires pour que les excuses soient efficaces :
1. expression de remords / honte / humilité
2. reconnaître l’offense faite / accepter la responsabilité
3. offrir de l’empathie / une explication
4. défaire le mal : offrir une compensation ou réparation
5. rassurer que « cela ne se reproduira plus »
Il y a d’autres points qui sont importants, des besoins psychologiques à satisfaire, mais je vais m’arrêter là.
Une fois que la personne s’est excusée, on peut passer à la phase du pardon.
Mais on peut aussi pardonner sans les excuses de la personne (ou société/groupe/entreprise etc.).
Pourquoi pardonner ?
Des études ont montré que, tant que nous ne pardonnons pas, notre corps est en situation (physiologie) de « se battre ou fuir » ce qui provoque un stress énorme pour le corps.
Chaque fois que nous repensons à l’offense, notre corps réagit en se mettant en état de stress – ce qui est nocif pour lui, notamment pour le cœur.
Est-il toujours bon de pardonner ?
Les philosophes et scientifiques n’ont pas de réponse à cette question.
Cela dépend de vous, de l’offense, de la personne offensante… Mais il semble que pardonner permet de se remettre plus facilement d’une offense, même dans une situation très grave.
Ce que le pardon n’est pas :
– se réconcilier avec la personne qui vous a fait du mal
– approuver l’action/l’offense
– absoudre la personne offensante de ses responsabilités
Les deux derniers points sont souvent abordés quand on parle du pardon…
Le pardon comporte 4 composants :
1. accepter que la transgression s’est produite, c’est à dire faire le deuil de ce que nous aurions voulu à la place
2. une réduction du désir de punir la personne offensante pour se venger
3. une baisse de l’évitement de cette personne
4. une augmentation de la compassion envers la personne offensante pour ses propres souffrances
Le point 3 est à relativiser en fonction de la situation et de la personne, évidemment.
On peut apprendre à pardonner, il existe des thérapies par exemple.
Si c’est possible, le fait de communiquer avec la personne offensante – avec un médiateur – peut aider.
Apprendre une technique de gestion du stress – pour gérer les moments où l’offense revient en mémoire par exemple – est une étape.
Reprendre en main son propre bonheur – au lieu d’attendre qu’il soit entretenu par les autres – en est une autre…
Mardi prochain, nous découvrirons le lien entre « La pleine conscience et le bonheur ».