(Je me suis souvenue ce matin d’une phrase lue dans un article de Danielle LaPorte: « Don’t die with your music still in you », « ne meurs pas avec ta musique toujours en toi », qui était une citation de quelqu’un d’autre. Je le retrouverais. Ça m’a fait réaliser que, trop souvent, je ne prends pas le temps d’écrire les petits articles, poèmes, réflexions qui traversent mon esprit. Alors ce matin j’ai avalé un biscuit, je ne fonctionne pas bien sans manger, et j’ai écrit ma musique. Enfin, mes mots. Parce que, même si je suis entourée de personnes extrêmement douées, j’ai aussi une musique en moi qui a envie de se dire.)
J’aime dire « l’amoureux » en parlant de lui sur les réseaux sociaux. Parce qu’il ne m’appartient pas, il n’est pas à moi.
C’est vrai que je lui dis « mon coeur » ou « mon amour », je ne sais pas encore dire autrement.
Luna n’est pas non plus « mon chat », nous vivons ensemble. C’était une disgression.
De qui, de quoi, tombe t’on amoureuxse?
D’une personne?
D’un partage?
Du fait d’être aimé?
Ou de l’amour lui-même?
Et si « je » n’existe pas, qui tombe amoureuxse?
De qui?
La vie tombe amoureuse d’elle-même?
Mais la vie n’est-elle pas amour infini, puisqu’elle est tout ce qui existe?
Alors du coup, est-ce qu’on peut dire que la vie aime la vie?
Est-ce que tomber amoureuxse ce n’est pas tout simplement la vie qui se rappelle à elle-même qu’elle est – aussi – amour?