J’ai entendu parlé de Tromsø presque deux ans et demi, avant d’y aller enfin il y a un an.
J’ai tardé à poster cet article, le voilà.
Tromsø, Troms, Nord-Norge, Norvège, du 14 au 18 décembre 2017
Le froid, la neige, la nuit.
Ça, c’était ce à quoi je m’attendais, et c’était bien là.
Mais pas comme je l’imaginais.
Le froid ne transperce pas, comme chez moi dès qu’il y a du vent.
Et la nuit n’est pas noire. Il y a beaucoup de lumière dans la ville, et la neige la reflète.
Les quelques heures de lumière donnent l’impression d’un jour gris, un matin où le soleil peine à se lever ou un soir en hiver.
Le premier jour, j’ai eu du mal à réaliser qu’il n’était encore que 15 heures alors qu’il faisait déjà nuit.
Et puis j’ai pris l’habitude.
On vit différemment, on mange quand on en a envie, et je n’ai pas pensé qu’on aurait dû sortir plus tôt, vu qu’on sortait en fin de matinée et qu’il faisait nuit deux heures après. Alors que c’est quelque chose qui me frustre beaucoup habituellement.
Nous sommes allés dans un des musées de la ville – le musée universitaire – où j’ai pu apprendre comment se forment les aurores boréales.
Il y avait aussi une exposition sur le peuple Sami, une sur l’évolution de la vie de l’homme et son rapport au feu, une sur la bio diversité dans le nord de la Norvège – avec des animaux empaillés, je ne suis pas très fan.
Il y avait aussi une exposition sur les viking et une exposition de photographies sur la minorité Kven.
Trop d’informations à lire, comprendre, intégrer, dont une partie uniquement en norvégien (que nous ne parlons pas). Il faudra que je revienne.
Les expositions qui présentent des objets issus de fouilles et des reconstitutions me donnent envie de pleurer. Voir la vie des humains avant nous, me demander comment ils vivaient, ce qu’ils pensaient, ressentaient, souhaitaient, m’émeut.
Le jour où on a traversé la ville puis un peu de campagne, j’ai pris conscience de la différence de mode de vie.
En ville, il y a énormément de lumière, et comme les fenêtres n’ont pas de rideaux, elle vient aussi de l’intérieur des habitations. C’est très étrange de voir des immenses fenêtres – voire tout un pan de mur – alors qu’il fait froid. Mais le besoin de lumière est très fort et ça permet de profiter des quelques heures de jour en plein hiver, et du soleil permanent en plein été.
Dans la campagne, seuls les arrêts de bus proche des hameaux et les hameaux sont éclairés, et la piste de ski de fond.
On a l’impression de parcourir des immensités dans la nuit, avec les phares de la voiture qui scintillent sur la neige, et de loin en loin on dépasse un hameau. Deux, trois maisons ou un peu plus. Il y a une impression de silence, de calme absolu et c’est doux. Sûrement parce qu’avec la neige, la lumière se diffuse mieux.
Il y a un côté féerique.
Cette nuit-là, nous avons vu des aurores boréales, et nous avons tenté de les photographier. Ce n’est pas évident, surtout quand on ne trouve pas les bons réglages sur l’appareil, que le trépied se trouve être un toit de voiture, qu’il fait -11° et que les mains font mal à cause du froid.
Mais c’est une expérience à vivre.
Le dernier jour, nous sommes allés voir la cathédrale arctique – moderne et intemporelle – et nous avons eu la bonne surprise d’écouter la répétition d’une chorale. C’était beau.
J’ai le plaisir de converser avec des norvégiens très régulièrement, et donc la chance d’en apprendre plus sur la Norvège. Entre mon séjour et nos échanges, j’ai envie d’y retourner.
*Tromsø est une ville universitaire (la plus au nord en Europe), anciennement « le Paris du nord », elle s’est auto-proclamée « capitale arctique ». C’est le centre administratif de la région Nord-Norge.
La ville est sur deux côtés d’un fjord et sur une île entre les deux. Les paysages sont très beaux – eau et montagnes.
À propos des photos: j’ai mis les heures pour que vous puissiez avoir une idée de la quantité de luminosité (pas évidente à rendre en photo d’ailleurs). Je ferais une autre galerie plus tard, là ce n’est qu’un aperçu.