Cet été, dans le train ou en vadrouille, j’ai échangé avec plusieurs personnes sur la spiritualité – qui est ce qu’appellent les autiste mon intérêt spécifique.
L’une d’elles m’a demandé si j’avais envisagé un jour de rentrer dans les ordres – on parlait de religion catholique entre autre.
Oui, enfant, quand j’allais au catéchisme et que j’étais enfant de cœur, j’aurais aimé pouvoir devenir prêtre. Sauf que dans la religion catholique, les femmes (ou perçues comme telles) ne peuvent pas avoir cette position. (Chez les anglicans par exemple, les femmes peuvent devenir vicaires et diriger la messe.) Du coup, je m’étais dit qu’être sœur pourrait répondre à mon envie de me consacrer à Dieu. J’avais rencontré des prêtres et des sœurs qui vivaient la religion avec leur cœur, ça correspondait à mon aspiration.
Et puis j’ai quitté la religion catholique et je n’en ai pas rejoins une autre. J’ai continué mon cheminement autrement.
Et j’ai quand-même consacré ma vie au Divin.
D’une autre manière, c’est vrai. Je n’ai pas fait de vœux comme les sœurs, nonnes, moniales peuvent faire pas exemple. Je n’ai pas de position particulière dans la société comme peuvent avoir les vicaires.
Je vis, respire, parle le Divin et mon amour pour la vie. Pas toujours, pas quand je suis au fond du trou, quoi que même là je n’oublie pas vraiment. C’est toute ma vie parce que c’est la vie.
Je ne chercherais jamais à convaincre ou convertir. Nous avons chacun-e notre ressenti et notre explication sur « pourquoi et comment la vie (la nature, la terre, les humains, les atomes) existe ».
La mienne c’est qu’il y a quelque chose d’inexplicable au-delà de tout ce que nous voyons qui fait que tout cela existe. Et qu’au-delà de ma personnalité et de mon corps, je suis cela, comme tout est cela.
Mon cheminement est que « je » laisse la place à « cela ». Quand « je » se détend, « je » respire et il y a moins de souffrances.
Et franchement, c’est quand-même sacrément plus agréable !