Boundaries Day sur Instagram le 4 novembre

Le 4 novembre, il y a sur Instagram une journée dédiée aux limites, proposée par des membres de la communauté (virtuelle) des personnes handicapées et/ou malades chroniques.
L’idée est de partager les limites que chaque personne a, celles qui sont à respecter, en ligne et/ou hors ligne.

Quelques exemples déjà lus sur les réseaux sociaux – pas à l’occasion de cette journée:
Les personnes qui déplacent un fauteuil roulant sans demander à la personne si c’est ok.

Forcer quelqu’un à faire la bise – par exemple au travail « tout le monde la fait, tu casse l’esprit d’équipe ». Quand la personne ne supporte pas les contacts physiques (dans le cas de l’autisme notamment) c’est extrêmement désagréable (violent). (Ça l’est évidemment pour d’autres personnes.)

En ligne, mais valable aussi en direct, ça sera les personnes qui profitent que quelqu’un parle ouvertement de sa maladie ou de son handicap pour lui parler de ses propres traumas, de son vécu, de ce que le cousin de la voisine vit, ou de ce qu’elle estime que la personne devrait faire pour guérir… Évidemment sans se demander ni demander à l’autre si elle est réceptive, si c’est le bon moment, si elle est d’accord. Les personnes qui sont beaucoup lues sont aussi beaucoup sollicitées, et beaucoup noyées par ces demandes et messages.

Malheureusement pour les personnes uniquement francophones, les publications présentant la journée sont en anglais, et je me doute que les autres le seront aussi.
Elles seront regroupées sous #BoundariesDay.
La publication que j’ai lu à ce sujet, sur Instagram, par Nina Tame.
Si vous êtes concerné-e-s, n’hésitez pas à participer, et si vous ne l’êtes pas, lisez et partagez. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur les autres et comment mieux vivre ensemble, en se respectant les un-e-s les autres.


Témoignage d’Alison sur la zone de confort

Voici un deuxième témoignage sur la sortie de notre zone de confort. Merci Alison!

Je suis une maman au foyer de 40 ans.
J’ai toujours su que j’étais différente de la plupart des personnes de mon entourage, déjà à l’école.
Cette année, peu avant mon 40 ème anniversaire j’ai commencé à chercher pourquoi.
J’ai plusieurs pistes devant moi, un Trouble De l’Attention avec ou sans Hyperactivité, j’ai envisagé un Haut Potentiel (pour lequel j’ai passé un test qui ne s’est pas révélé concluant car mes résultats sont trop hétérogènes pour calculer un Quotidien Intellectuel valable), j’ai répondu à des tests Asperger auxquels j’ai eu de gros scores, proches des personnes réellement diagnostiquées Asperger.
Je sais depuis peu que je souffre d’apnées du sommeil, ce qui peut engendrer des problèmes d’attention et de mémoire.

La question de la zone de confort est un gros enjeu pour moi.
On va dire que ma zone de confort se trouve là où j’ai mes habitudes, donc principalement chez moi étant donné que je ne travaille pas.
Et en même temps je me lasse très vite, et j’ai tendance à provoquer des choses qui me font sortir de cette zone de confort.
Je me sens toujours capable d’en sortir et quand je suis dans la situation je perds mes moyens…
Je suis un peu maso sur les bords je dois avouer.
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Messages inspirants, neurodivergence et témoignages

Je viens de pré-publié le prochain témoignage sur la zone de confort et je tiens à préciser que nous vivons tou-te-s cette zone de confort à notre manière, c’est pour ça que je suis intéressée par des témoignages différents.

D’une manière générale, je suis partie de l’idée que les messages « inspirants » (motivants) sur les réseaux sociaux ne sont pas forcément adaptés à tout le monde, parce que je trouve que les personnes neuroatypiques / neurodivergentes ne sont pas prises en compte dans ces messages – ni dans le milieu plus général du développement personnel / self-help etc.
C’est mon expérience personnelle et je me doute que je ne suis pas la seule, d’où mon appel à témoignages (il y en aura sûrement d’autres sur d’autres thèmes).

Cependant ça semble biaisé, alors si vous êtes vous-même NA / ND et que vous vous reconnaissez dans ces messages « classiques », n’hésitez pas à me contacter. Je serais très intéressée par un échange avec vous.


Témoignage de Lisa sur la zone de confort

Lisa est la première personne à m’avoir proposé de partager son témoignage sur ce sujet et je l’en remercie. J’aime ces échanges qui me permettent d’approfondir mes réflexions et de m’ouvrir au vécu et ressenti des autres.

Bonjour,

Je m’appelle Lisa, j’ai 39 ans et je suis maman de 2 enfants qui ont 11 et 13 ans.
Je ne travaille plus depuis plus de 10 ans car j’ai choisi de m’occuper d’un de mes enfants en
situation de handicap.

Le thème de la « zone de confort » m’intéresse particulièrement en ce moment car j’arrive à une
transition dans ma vie, je vais reprendre une activité professionnelle. A première vue, pour moi,
c’est vraiment un grand pas hors de ma zone de confort ! L’article de Marie m’a fait réfléchir.

J’ai regardé la définition de la zone de confort : certains parlent d’un état psychologique, d’autres
d’un état comportemental en s’accordant pour dire que l’anxiété y est à son minimum. Si l’on en
croît le diagramme dont parle l’article de Marie, à long terme l’anxiété augmente et l’insatisfaction
apparaît.

Je suis une personne anxieuse de nature et me concernant, ma zone de confort est assez restreinte, je
pense, par rapport à la population générale : actuellement c’est quand je suis chez moi et/ou avec ma
famille (mon conjoint et mes enfants) et/ou que je fais des choses que j’aime.
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À priori sur l’éveil et les éveillé-e-s

Récemment, Ken et Brigitte (qui ont mis en place The One Process) ont fait une visio-conférence ouverte à tou-te-s sur l’éveil, ainsi que les idées reçues et les tabous que l’on peut avoir dessus et sur son enseignment.

Ça m’a permit de faire une vérification des miennes et voir où j’en étais.
Suivre ce processus avec eux m’avait amené à réaliser que j’avais non seulement des idées reçues mais aussi des attentes et des peurs.
Quelques mois plus tard, voilà où j’en suis, entre pratiques méditatives et prise de traitement pour équilibrer l’humeur.
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Consacrer sa vie à Dieu

Cet été, dans le train ou en vadrouille, j’ai échangé avec plusieurs personnes sur la spiritualité – qui est ce qu’appellent les autiste mon intérêt spécifique.
L’une d’elles m’a demandé si j’avais envisagé un jour de rentrer dans les ordres – on parlait de religion catholique entre autre.
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L’éveil

L’éveil, c’est tous ces moments où « je » sens, au plus profond de « moi » que « je » ne suis pas mon identité + mon corps + mes pensées + tout ce qui m’arrive.

L’éveil, c’est tous ces moments où « je » laisse la place à la conscience, à la vie pour s’exprimer, s’explorer, se créer, jouer.

L’éveil, c’est tous ces moments où la souffrance s’arrête puisqu’il n’y a plus de personnage attaché à ce qu’il veut pour la créer.

L’éveil, c’est tous ces moments où, quoi qu’il se passe, quoi qu’il y ait, c’est un nuage qui passe sur le ciel. Et le ciel reste le ciel.

L’éveil, c’est source de multiples questions et inquiétude du personnage, parce que ce n’est pas lui qui s’éveille ; parce que lui laisse sa place de « plus important », de contrôleur, de créateur.

L’éveil, c’est prendre conscience plus vite que là, c’est le personnage qui joue et qui oublie qu’il joue. Et c’est pouvoir en sortir plus vite aussi.

L’éveil, c’est se souvenir que le personnage que je crois être est une manifestation de la vie, comme tout ce qui est.

L’éveil, c’est juste plein de petits moments qui s’ajoutent et s’étendent jusqu’à un jour devenir un état permanent.

L’éveil, c’est juste vivre, sans ajouter de description derrière.


Non-binarité de genre et spiritualité

Je sais depuis au moins l’age de 10 ans que je ne suis pas – pas toujours et pas tout à fait – une fille.
J’ai pu commencer à mettre un nom dessus vers 25 ou 27 ans – genderqueer* d’abord, en anglais, puis « non binaire ». Je me définis comme ayant une identité de genre fluide (c’est à dire qui fluctue).
Je commence depuis peu à vraiment l’exprimer – ne plus me corriger quand j’écris ou je parle de moi au masculin, l’afficher dans ma bio sur les réseaux sociaux, porter un binder** et des vêtements « d’homme ».
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J’ai vu « Demain »

Je viens de voir le film « Demain » et je voulais vous en parler à chaud.

Je l’ai trouvé passionnant. Il est positif tout en montrant bien la réalité actuelle et ce vers quoi on va – si on ne change pas de voie suffisamment.

Il est partagé en 5 chapitres: alimentation, énergie, politique, économie, éducation.

Il présente des exemples venant du monde entier, dans des zones riches comme dans des pauvres, des solutions pour des zones urbaines et rurales.

Il montre qu’un autre monde est possible. Ça nécessite du travail – y compris physique – et de la coopération. Ça nécessite qu’on reprenne notre pouvoir créatif et décideur à notre niveau.

Il parle de cyclisme à Copenhague, d’éducation avec un mélange de pédagogies en Finlande, de maraîchage  en permaculture en France et aux USA, d’entreprises éconologiques, d’énergies renouvelables, de prises de décisions en concertation avec les citoyens, de monnaies locales…

Il n’y a qu’un point flou pour moi, celui concernant le pétrole – au niveau énergie mais pas que. Par exemple les panneaux solaires en contiennent-ils et sont-ils recyclables?
Ceci dit, en utiliser moins est déjà intéressant.

Je vous invite à aller le voir, à en parler entre ami-e-s et voisin-e-s et à voir ce que vous pouvez mettre en place à votre niveau ensemble.
Parce que si j’ai gardé une chose en tête, c’est que ça marche mieux ensemble.